En janvier 2011, l’abbé Régis de Cacqueray, à l’époque supérieur du district de France de la FSSPX, écrivait un communiqué dont le titre était clair et net , affirmant que l’engagement municipal est un devoir pour les catholiques, Hélas, trop peu de catholiques ont prêté attention à ce communiqué, Nous voici à l’été 2019, A moins d’un an des prochaines élections municipales, Et Civitas persiste à appeler les catholiques, ainsi que tous les Français de bon sens bien conscients que la France est un pays de civilisation chrétienne et désireux qu’il le reste, à se préparer au plus vite à cet enjeu municipal. Pour cela, Civitas organise du vendredi 16 au dimanche 18 août, près de Poitiers, une université d’été sur le thème de la reconquête des communes, avec des conférences et des travaux pratiques, permettant d’allier théorie et concret pour se lancer dans cette bataille,

« C’est de tout mon cœur que j’encourage le combat souvent ingrat que mènent les catholiques intégraux qui se battent en politique pour le triomphe du Christ Roi. Aujourd’hui, ils se préparent activement pour les élections municipales (,,,) et je les crois spécialement bien inspirés de réserver le meilleur de leurs forces pour ne pas manquer cette échéance.

C’est à cet humble niveau des communes que leur présence comme maires ou comme élus catholiques est la plus utile. Les partis politiques les plus astucieux ne s’y trompent pas. Ils savent que cette implantation locale, sur la durée, sera le meilleur gage de leur succès. Ils s’enracinent dans un terroir, se font apprécier des habitants par une administration locale qui suscite la satisfaction des habitants. S’ils sont sages, ils demeurent assez éloignés des grandes querelles partisanes. On en voit ainsi certains, dans différentes communes, qui demeurent maires pendant des dizaines d’années, plébiscités par les honnêtes gens qui saluent la qualité de leur gestion.

Certes, la perversion du suffrage universel se fait sentir à toutes les élections qui reposent sur ce faux principe. Mais, c’est au plus modeste niveau que ses effets néfastes sont encore les plus limités. En effet, c’est à la taille d’une commune, surtout si elle est petite, que tout le monde se connaît et que sont également connus les intérêts des uns et des autres et les intérêts qui sont communs. Même si la vertu n’est que peu présente, la défense d’intérêts communs, suffisamment visibles pour que l’on ne puisse y rester indifférent, force à un peu de raison.

(,,,) Est-il de peu d’importance que l’administration des communes soit toujours laissée à ceux qui ne sont pas de vrais et fervents catholiques ? Est-il de peu d’importance qu’elles soient administrées, sur toute la France, par des dizaines de milliers d’hommes qui sont indifférents ou hostiles au règne de Notre Seigneur Jésus-Christ ? (,,,) N’y a-t-il rien à faire ? Peut-on se contenter de seulement prier en laissant à Dieu le soin de nous sauver sans chercher à être les instruments dociles de son règne ? Qui peut le prétendre ? Qui ne voit l’absurdité de laisser ces places vides et de ne pas faire le bien que pourraient faire des catholiques qui les occuperaient?

Bien sûr, le bien que feront ces catholiques, en raison des circonstances particulièrement dégradées de la vie moderne, de l’état où se trouve réduit le catholicisme, de la fausseté des idées politiques et morales qui triomphent partout ajoute encore à la difficulté de ce combat politique. Mais, au motif que ce bien sera limité, faut-il pour autant se dédouaner d’accomplir cette besogne locale dont l’impact peut être aussi si précieux ?

Nous sommes en même temps persuadés que le relèvement politique de notre pays ne sera pas le fruit d’hypothétiques bonnes élections et de la nécessité d’un fort engagement politique des catholiques au niveau des communes et cela n’est pas contradictoire. Notre propos sera évident pour tous ceux qui ont eu l’occasion de voir à l’œuvre de véritables maires ou conseillers municipaux catholiques qui ont travaillé, dans leurs communes, à étendre le règne de Notre Seigneur. Leur dévouement, leurs vertus, la sagesse de leur administration ont fait que la religion – dont ils ne faisaient pas mystère- a été l’objet du respect de tous. A travers leur personne qui était respectée, les gens revenaient à la pensée de l’existence de ce Dieu qui juge et qui a donné un ordre au monde. Il est malheureusement bien clair que l’appréciation de candidats vraiment catholiques et intègres par la majorité de nos concitoyens, au niveau national est rendue en revanche illusoire par le verrouillage à peu près total des médias qui véhiculent le discours unique de la révolution, du vice et de la démagogie. »

Et l’abbé de Cacqueray concluait en souhaitant qu’il puisse résulter des élections municipales « la conquête de quelques dizaines de petites mairies par des maires et des élus vraiment catholiques et soucieux de l’extension du règne de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ce résultat peut sembler bien modeste mais je pense qu’il serait au contraire un signe important de ce réalisme politique qui fait travailler les catholiques au niveau du possible, loin des chimères. Une implantation nouvelle, puis un enracinement catholique dans nos villages, dans nos communes, s’ils existent de nouveau, pourront faire revivre un peu de vraie religion là où se trouveront ces élus et faire émerger comme une troisième force, celle qui seule est capable de s’opposer et à l’islamisation et à la déchéance révolutionnaire de notre pays. »

« De même que les prêtres restés fidèles à la Foi exercent dans la vie de l’Eglise une influence bien plus considérable que le petit nombre qu’ils sont en réalité, ainsi en sera-t-il des maires et des conseillers municipaux vraiment catholiques dont l’existence et le rayonnement pourraient apporter quelque chose de décisif pour notre pays. », ajoutait-il encore,

Ces mots n’ont pas vieilli, bien au contraire. Il est temps que les catholiques prennent à nouveau leurs responsabilités !

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