On ne dira jamais assez que l’immigration du continent africain vers le continent européen ne sert que les intérêts d’exploiteurs et de profiteurs. Et en ce domaine, des Africains peuvent se révéler des loups pour d’autres Africains.

En Egypte, durant le mois d’août 2017, trois médecins, quatre infirmières, trois employés d’hôpital et deux intermédiaires ont été arrêtés dans le cadre d’une opération menée contre le trafic d’organes d’êtres humains. Certaines personnes ont été arrêtées “alors qu’elles étaient en train d’opérer un homme pour lui prélever un rein et une partie du foie dans un hôpital privé” du gouvernorat de Gizeh, au sud du Caire, en échange de 10.000 dollars (8 500 euros), ont précisé les autorités égyptiennes.

Initialement, ce trafic d’organes fonctionnait sur base de donneurs consentants recrutés parmi des Égyptiens pauvres prêts à vendre leurs organes. Le réseau “avait conclu un accord avec des Égyptiens pour le transfert de leurs organes à des patients étrangers en échange d’importantes sommes d’argent“, expliquent les autorités égyptiennes. Tout cela se déroulait dans l’illégalité puisque le Parlement égyptien avait voté en 2010 une loi interdisant le commerce des organes humains, de même que les transplantations entre égyptiens et étrangers, sauf dans le cas de couples mariés.

Déjà en décembre 2016, 25 personnes, dont des professeurs d’université, des professionnels de la santé, des propriétaires de centres médicaux et des intermédiaires avaient été arrêtées en Egypte dans le cadre du démantèlement d’un réseau international de trafic d’organes humains prélevés sur des Égyptiens vivant dans une extrême pauvreté. Des millions de dollars et de lingots d’or, ainsi que des ordinateurs et des documents de 10 centres hospitaliers avaient été saisis.

Mais cette fois, l’enquête concerne un trafic d’organes prélevés sur des migrants. Dans certains cas, des migrants ont été forcés d’accepter un prélèvement d’organe pour payer leurs passeurs. Dans d’autres cas, des migrants subsahariens ont carrément été tués pour prélever un maximum de leurs organes.

Cette pratique n’est pas neuve. En décembre 2011, l’ONG Coalition for Organ-Failure Solutions avait recueilli le témoignage de 57 Soudanais demandeurs d’asile affirmant avoir été victimes de ce racket d’un genre particulier. Certaines femmes et jeunes filles sont simultanément victimes de la traite sexuelle, puis de celle des organes. Les différents témoignages convergeaient pour affirmer que c’est en Egypte que se faisaient les prélèvements d’organes.

 

Reste la question essentielle : quels pays sont les destinataires de ce trafic d’organes d’êtres humains. Pas l’Europe, comme certains pourraient l’imaginer. Mais l’Arabie Saoudite et d’autres riches monarchies du Golfe, la Turquie et Israël. Un axe bien connu…

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