Fuite en avant. Fuite du réel. Le progressisme sonne la mort de l’humaine nature !
En Grande-Bretagne, la genderofolie atteint des vertiges d’insanité et au faîte de l’Église anglicane. L’institution religieuse dirigée actuellement par le primat de l’Église d’Angleterre, l’archevêque de Canterbury Mgr Justin Welby, grand adepte du dialogue œcuménique avec le pape François, a fait ces dernières années de nombreux choix controversés et critiqués par l’aile conservatrice mais assumés par la majeur partie de ses hiérarques : ouverture au « mariage » des duos de même sexe, aux prêtres homosexuels, et à l’idéologie du genre.
La dernière innovation retentissante décidée par la Conférence des « évêques » de l’Église d’Angleterre concerne un semblant de « baptême pour les transsexuels ou transgenres ». La cérémonie appelée « affirmation de la foi baptismale » calquée sur celle du baptême traditionnel est explicitement réservée aux adeptes du changement de sexe. Au cours de cette célébration liturgique, ces derniers obtiendront officiellement de l’Église d’Angleterre une « bénédiction » pour leur « nouvelle vie » et recevront par le célébrant un « nouveau nom de baptême ». L’officiant scellera la « renaissance » des transsexuels en leur aspergeant la tête avec de « l’eau et de l’huile bénites », tout en récitant certains versets des Psaumes et en écrivant un vrai « nouveau certificat de baptême ».
A travers un communiqué, la Conférence a précisé :
« La nouvelle cérémonie ne vise pas du tout à imiter la solennité du sacrement traditionnel. Elle consiste en un renouvellement formel des promesses du baptême et consentira à ceux qui sont en train d’accomplir une transition sexuelle [que cela est joliment dit !, ndlr], d’obtenir de la communauté ecclésiale, par l’intercession de Notre Seigneur Jésus-Christ, une bénédiction solennelle pour leur mutation d’identité. »
Le président de la Conférence épiscopale anglicane, Julian Henderson, a tenu à préciser la pensée sous-jacente à cette réforme, la non-discrimination :
« Tous les hommes sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu et chaque individu doit être accueilli par les communautés paroissiales sans discrimination. »
On croirait lire du pape François : mêmes mots, même leitmotiv de l’accueil à tous les prix, même au prix de la perte du bon sens et de l’offense envers l’humaine nature, création divine que ces genderophiles ont oubliée.
« La récente réforme vise à ouvrir les portes de l’Église aux fidèles qui sont en train de traverser une phase difficile de leur vie, à travers cette mutation de leur respective identité sexuelle. La famille ecclésiale, symbole du Corps du Christ, à partir d’aujourd’hui ne considère plus un tel changement d’identité comme une déviance mais le célèbre comme une vrai renaissance »
a continué, fier de cette initiative, l’évêque anglican Henderson.
Cette innovation liturgique a tout de même suscité des vives réactions de la part de la frange conservatrice de l’Église d’Angleterre. Michael Nazir-Ali, l’évêque anglican de Rochester, a tonné :
« Les transsexuels doivent sans aucun doute être accueilli par les fidèle… […] Les personnes qui sont en train d’affronter une crise d’identité sexuelle doivent être aidées en leur rappelant la beauté des valeurs comme la sacralité de la famille, l’amour pur et l’intangibilité de l’ordre naturel institué par le Créateur. On ne peut donc pas célébrer à l’église le refus évident de l’identité conférée par l’Omnipotent au moment de la naissance. »
Paroles vraies mais peu écoutées…
L’ex-archevêque anglican de Sydney, Peter Jensen, a eu des paroles encore plus fermes et sévères envers la hiérarchie anglicane :
« Les autorités ecclésiastiques ont le devoir de protéger la nature sacrée et éternelle de la morale chrétienne. Toutefois, les dernières initiatives des éminences anglicanes, à mon avis, ont toujours plus érodé l’autorité des commandements éthiques contenus dans l’Écriture Sainte, jusqu’à friser, dans certains cas, le blasphème. L’introduction de l’affirmation de la foi baptismale, par exemple, vise à légitimer une conduite évidemment anti-chrétienne, c’est-à-dire le rejet des caractéristiques naturelles attribuées par le Seigneur. »
Cette fantaisie progressiste ne doit pas cependant étonné au sein de l’hérésie anglicane, cet ultra-libéralisme religieux agent de l’individualisme précurseur lui-même du refus idéologique de toute détermination naturelle. La logique suit son chemin… naturel, même s’il mène au néant !
On ne peut que constater en revanche la nocivité intrinsèque de l’œcuménisme conciliaire qui cautionne par son dialogue inter-religieux et ses rapprochements pervers une Église anglicane genderofolle…
Francesca de Villasmundo
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