Le parti Égalité et Justice (PEJ) est un parti communautaire issu de la diaspora turque installée en France. Le président de sa fédération du Bas-Rhin, Fatih Karakaya, le présente aux médias comme un « parti laïque qui défend les valeurs familiales et traditionnelles des musulmans et des minorités« .
De nombreux cadres du Parti Egalité et Justice exercent simultanément des responsabilités au sein de la Cojep, une structure d’éducation populaire qui « ne cache plus son accointance avec l’AKP« , le parti turc d’Erdogan, selon Mine Günbay, adjointe au maire de Strasbourg. Cette élue elle-même d’origine turque définit le Parti Egalité et Justice comme « à minima islamo-conservateur« , avec des « relents panturquistes« .
Selon certains milieux turcs, les membres de la Cojep avaient d’abord infiltré le PS, les Verts mais aussi l’UMP… Il y aurait une cinquantaine de conseillers municipaux ou régionaux d’origine turque, surtout dans l’Est. Beaucoup se retrouvent aujourd’hui au sein du Parti Egalité Justice (PEJ).
Le manifeste mis en ligne par le Parti Egalité et Justice joue sur la rhétorique victimaire, prétendant que l’islamophobie « est reprise par tous les acteurs politiques et européens« .
Le Parti Egalité et Justice revendique l’instauration de l’Aïd-el-Kébir comme jour férié national et la mise en place « d’accommodements raisonnables » en faveur des musulmans. Il milite aussi pour l’adhésion de la Turquie et de la Bosnie au sein de l’Union européenne. Et il vient d’annoncer qu’il compte présenter des candidats dans 51 circonscriptions lors des élections législatives de juin.
Aux Pays-Bas, un parti équivalent, le Denk, a obtenu plusieurs députés au Parlement.
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