D’origine marocaine, dès l’âge de 18 ans elle milite à la maison de jeunes « Jeunesse maghrébine » et en devient présidente. Dans divers interviews, elle a déclaré soutenir les cultures méprisées, ne cachant pas le but électoral du PS par cette nomination : « Ma désignation a été ressentie comme un souffle d’espoir. Un signal fort. Le PS voulait donner ce signal fort à la communauté maghrébine sachant que c’est une communauté qui portait de manière très forte le PS en Wallonie et à Bruxelles. Les citoyens maghrébins l’ont compris comme étant une réponse à leur investissement, à leur soutien au PS. » Elle se prononce pour une culture diversifiée et mélangée : « Ce que je retiendrais de plus positif, c’est d’avoir pu accompagner certains acteurs culturels dans leurs projets. J’ai parfois eu l’impression de participer un peu à leur bonheur, à leur enthousiasme. Ce sont des choses qui m’ont beaucoup touché. Quand on a mis en place l’ « Espace Magh » par exemple, le centre culturel laïc maghrébin. Il n’y avait pas de lieu pour la diffusion des jeunes belges d’origine maghrébine, certains lieux leur étaient fermés. Heureusement, les choses ont évolué depuis les Etats généraux de la culture, la diversité culturelle est aujourd’hui inscrite dans le contrat-programme de l’ensemble des acteurs culturels. Et je trouve que cela participe aussi à l’évolution de notre pays, à l’évolution de notre culture qui est brassée, qui s’est mélangée, qui s’est mixifiée. Cela fait du bien, c’est cela la richesse de la diversité culturelle, cela a du sens pour moi. » Dans une autre interview à un site marocain, elle revient sur intégration et discrimination : « Parler d’intégration revient aujourd’hui en réalité à stigmatiser une population et à occulter la réalité. Une réalité qui touche toute les populations socialement défavorisées, quelle que soit leur origine. Mais il est vrai qu’en plus des difficultés économiques que vivent ces familles les plus pauvres, les jeunes « d’origine maghrébine » souffrent malheureusement encore de discrimination raciale, que ce soit dans la vie culturelle, scolaire ou lors de leur recherche d’emploi ou de logement. »
On peut logiquement se demander ce qui lui a valu cette Légion d’Honneur. Est-ce le symbole d’une socialiste d’origine maghrébine qui a réussi politiquement et qui défend la diversité ? C’est plutôt ce qu’on pourrait croire. Les liens sont assez forts entre le PS français et belge. Elio Di Rupo, le premier ministre socialiste belge, avait assisté au meeting électoral de François Hollande à Lille pour lui apporter son soutien. Entre copains, on se décore et on se congratule !
Sources :
http://www.agirparlaculture.be/index.php/portrait/194-fadila-laanan-soutenir-les-cultures-meprisees
http://www.al-jalia.info/entretiens/478-interview.html
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