Rendons-nous à la librairie la plus proche, et nous prendrons conscience en feuilletant les livres d’images, du refus de ces prétendus pédagogues de l’éducation au beau. Les héros des enfants d’aujourd’hui n’existent plus qu’en images de synthèse, et sont dénués de toutes nuances, qui pourraient les rendre attachants, humains, et…beaux. Aujourd’hui l’esthétique remplace le beau, que ce soit dans la mode, dans l’appréciation d’un corps, ou dans les images enfantines : les héroïnes des petites filles doivent avoir un physique de mannequin, des yeux maquillés à l’excès, des robes d’actrices de cinéma, et une voix de star… nous sommes bien loin de la princesse à la peau blanche et de ses sept petits amis, et bien plus loin encore de nos contes anciens.
Se pose alors une question fatale ? Devons-nous accepter que nos enfants se prennent de passion pour ces nouveaux modèles de beauté ? Les aidons-nous ainsi à progresser, à monter vers le haut telle que le réclame la définition même de l’éducation ? Probablement pas… A nous de trouver malgré tout, dans la horde d’objets et jouets de mauvais goût, les rares qui ne portent pas à la laideur… ou même à la mort, si vous avez déjà entrevu ces poupées gothiques aux « looks » morbides, harnachées de têtes de morts. Comment les mamans peuvent-elles laisser ces poupées aux mains de leurs filles ? Il semble que la seule réponse soit l’acceptation de l’effet de mode… à nous alors de refuser non pas toute mode par principe, mais la mode en dépit du beau.
Apprenons à nos enfants à distinguer dans les trousses et les petits accessoires, ceux qui par leur dessin méritent de trouver leur place chez nous et ceux qui par leur laideur, ne méritent que leur dégoût. Ils apprendront (nous l’espérons) à se détacher de cette mode, qui fait oublier les critères du beau à notre pauvre monde.
Pour cela, ne pouvons-nous pas les accompagner dans des musées choisis avec goût, leur faire connaître les grands peintres de tout temps, les habituer à apprécier la finesse d’une « pietà », leur laisser à portée de main les beaux livres de papa et maman, riches en images et en culture française. En apprenant à connaître le beau, les images enfantines des dessins animés les écœureront davantage, et loin de se sentir punis par la rigueur de leurs parents, ils apprendront par eux-mêmes combien l’art peut porter haut, et peut réjouir l’âme de l’homme. Le beau élève l’âme et réjouit celui qui le contemple. Avec cette définition, facile de discerner ce qui est beau pour les yeux de nos enfants.
Heureusement, aujourd’hui encore nous pouvons trouver de belles illustrations, et de belles images enfantines, même si celles-ci se font plus rares. Certaines librairies telles que « livres en famille » nous proposent de beaux livres illustrés, qui réjouissent l’âme de nos enfants.
Qu’il est gratifiant pour une maman de voir ses enfants commencer à juger avec justesse de la beauté ou de la laideur d’une œuvre d’art, ou d’une simple image…
Si l’éducation doit être éducation de l’homme dans la totalité de son être, il est important d’éduquer nos enfants au beau. Distinguons, et apprenons leur à distinguer, puisque cela est le propre de notre raison humaine, le beau du laid, ce qui tend à la chair et ce qui tend à l’esprit, ce qui plaît à Dieu et ce qui plaît au monde : d’ailleurs c’est ce que nous avons pour but lors de chaque minute éducative !
Alors, si parmi vous certains se révèlent artistes, n’hésitez pas à vous lancer et à réjouir ainsi enfants et parents !
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