La Pachamama, cette idole païenne d’Amazonie, arrivée en Europe par le truchement du Synode sur l’Amazonie et la complaisance lâche des prélats d’aujourd’hui, qui avait fini jetée dans le Tibre, est de retour et à nouveau mise à l‘honneur au Vatican ! Non cette fois-ci pour profaner une église de Rome ou les jardins apostoliques, mais sur les monnaies vaticanes.

Entre la vénération de la Bienheureuse Vierge Marie et celle de la Terre Mère, il y a la distance entre le christianisme et un culte païen. Mais ce sont des différences qui s’estompent, dans l’Eglise de Jorge Mario Bergoglio, et ainsi la Monnaie du Vatican vient de frapper le 16 octobre une pièce de 10 euros en argent, vendue désormais au prix de 69 euros, qui représente, à la place des madones, des saints, des pères de l’Église ou des crucifix, la Terre Mère, la personnification de la fertilité et de la planète. Sur un côté de la médaille, il y a une jeune femme enceinte dont le ventre est le globe terrestre sur lequel sont représentés certains continents. Quelques pointes émergent de ses longs cheveux. Cette effigie de la Terre Mère a tous les aspects de l’iconographie de la Pachamama.

« Terre fertile et fertile, fertile et féconde comme une jeune femme. La Terre doit être protégée comme une femme en attente d’une nouvelle vie. Une terre à respecter comme une mère et son enfant », explique, enthousiaste, Luigi Oldani, le médaillé bergamasque qui en est l’auteur. Pas un mot, de lui ou du bureau du Vatican qui s’occupe de la question, sur le Christ et ses enseignements, apparemment jugés implicites dans le credo écologique. L’occasion est également très laïque, sans rapport avec une quelconque commémoration du calendrier chrétien : la pièce sort parce que cette année, le 22 avril, a été célébré le 50e Jour de la Terre, le très new-age Earth Day, ce rendez-vous écolo-panthéiste que le Vatican parraine depuis l’arrivée de Jorge Maria Bergoglio.

Comme le déclare le quotidien italien La Nuova Bussola Quotidianna, c’est « un choix scandaleux », l’Église du pape François « honore une divinité païenne ».

Et l’article de rappeler l’épisode de l’Evangile pour le comparer à ce temps d’apostasie au plus haut sommet de l’Eglise : « ‘Montrez-moi la monnaie du tribut.’ Ils lui présentèrent un denier. Et Jésus leur dit : ‘De qui est cette image et cette inscription ? De César,’ lui dirent-ils. Alors Jésus leur répondit : ‘Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.’ Aujourd’hui, à la place de Cesar, nous avons la Pachamama, nous devons donc lui donner ce qu’elle mérite. »

Cette femme enceinte qui porte la Terre peut sans difficulté être comparée à la Mère Terre, divinité païenne et non-chrétienne.

« La Terre Mère peut être légitimement identifiée, souligne le journaliste de LNBQ, dans la tristement célèbre divinité Pachamama, à la fois parce que le terme ‘Pachamama’ en langue quechua signifie la Terre Mère, et parce que l’iconographie choisie par le maître Oldani reproduit celle de la Pachamama (même femme aux cheveux longs qui se caresse le ventre), et surtout parce que la Pachamama est une fréquentation récente des hautes hiérarchies ecclésiastiques. (…)

« Déesse Mère ou Déesse de la Vie, le fait est que le tintement de cette pièce rappelle celui des trente deniers jetés par Judas sur le sol du Temple. En premier lieu parce que sur les pièces de monnaie de l’État de la Cité du Vatican, nous exigeons que Notre Seigneur, la Sainte Trinité, les saints, les scènes sacrées ou louables de la culture chrétienne soient représentés (voir les pièces pour célébrer Raphaël). Nous avons ici bel et bien un remplacement, (un Grand Remplacement, ndlr de MPI) : de la Vierge Marie enceinte à la Pachamama enceinte. Du sacré au profane. D’un contenu catholique à un contenu non catholique, comme cela s’est produit il y a quelques années lorsque toujours le Vatican émettait un timbre représentant Martin Luther agenouillé devant une croix et tenant une Bible, à l’occasion du 500e anniversaire de la Réforme protestante.

« Deuxièmement, admis et non acquis que nous voulions célébrer la création (et non la Terre), comme si nous en éprouvions le besoin parce que personne ne le fait, il était essentiel de le faire selon une perspective et une sensibilité catholique, c’est-à-dire transcendante, où la création est au service de l’homme et ce dernier n’honore pas une femme qui au lieu de donner naissance à Dieu donne naissance au monde, où Dieu crée le monde et ne se confond pas avec le monde en devenant une divinité païenne. »

Cette image païenne en relief à côté des mots « Cité du Vatican » ne préfigure-t-elle pas la religion future mondialiste et syncrétiste en gestation au sein de l’Eglise conciliaire depuis des décennies ? 

Francesca de Villasmundo

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