la requête de la Ligue des droits de l’homme en faveur du burkini a été recalée par le tribunal administratif de Bastia mardi. la LDH qui avait obtenu gain de cause devant le Conseil d’Etat concernant le ville de Villeneuve-Loubet a perdu face au tribunal administratif de Bastia.
« Le juge des référés a fait application de la récente décision du juge des référés du Conseil d’Etat du 26 août 2016 suspendant un arrêté comparable pris par le maire de Villeneuve-Loubet », explique le tribunal administratif dans un communiqué. « En l’espèce, compte tenu des récents événements du 13 août 2016, de leur retentissement et du fait que l’émotion n’est pas retombée, la présence sur une plage de Sisco d’une femme portant un costume de bain de la nature de ceux visés » serait « de nature à générer des risques avérés d’atteinte à l’ordre public qu’il appartient au maire de prévenir », poursuit le tribunal, qui rejette ainsi la requête de la LDH.
« C’est un soulagement pour moi et ma population, et même, je crois, pour toute la Corse », a confié le maire de Sisco Ange-Pierre Vivoni à l’AFP. « Beaucoup d’élus et de Siscais étaient présents pour me soutenir », il s’est dit satisfait que le tribunal administratif ait « donné raison à un élu. Tout le monde parlait du burkini, moi j’ai jamais parlé de burkini », a-t-il précisé.
La formulation de l’arrêté utilise effectivement la langue de bois, la seule autorisée dans la République française, et encore, pas toujours: « l’accès aux plages et la baignade à toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes moeurs et de la laïcité ainsi que le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes ». Les arrêtés des autres villes sur le même sujet utilisent une formulation assez comparable.
emiliedefresne@medias-presse.info
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