Espagne – Selon le journal El Pais, 250 à 300 boutiques de téléphonie, boucheries et épiceries servent de courroies de transmission pour le financement de groupes djihadistes comme l’Etat Islamique et le Front Al Nosra.
Des centaines de millions de dollars quittent le pays grâce à un ancien, système connu sous le nom d’«Hawala ».
Ce Hawala consiste à déplacer de la trésorerie, sans bouger et sans impliquer une banque ou une quelconque institution. Une personne donne une somme d’argent à un « hawaladar », sorte d’agent de change, qui contacte un autre « hawaladar » proche du destinataire de la somme et lui demande de verser cette somme (moins une commission) en échange de la promesse de lui rembourser plus tard. Tout le système repose sur la confiance entre « hawaladars » car il ne dépend d’aucun contrat.
Le système existe depuis des siècles et est mentionné dans des textes de droit musulman depuis le VIIIè siècle.
Les avantages sont nombreux: le système est rapide et sa traçabilité presque impossible. Il s’appuie souvent sur des liens familiaux ou des relations entre clans. En particulier dans le Moyen-Orient. Les Pakistanais qui travaillent au Moyen-Orient l’utilisent pour transférer leur salaire à leurs familles.
Mais les avantages profitent aussi aux activités criminelles et terroristes.
L’hawala est fortement pratiqué en Espagne. « Sur un simple appel téléphonique, on peut envoyer € 3000 au Pakistan en quelques minutes. », écrit le journal El Pais.
300 millions d’euros seraient transférés chaque année de cette manière de l’Espagne à des organisations djihadistes. Le flux financier va dans les deux sens. Hawala est par exemple utilisé pour payer la «récompense» de djihadistes. L’Etat Islamique s’est transformé en une entreprise qui fournit des emplois et paie des salaires.
Et ailleurs en Europe ?
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