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Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah tué dans un raid israélien

Tsahal a l’initiative au Liban, exécutant froidement son plan de destruction du Hezbollah et de ses combattants, mais uniquement par air pour le moment.

Et il est connu que pour tenir des positions, il faut engager des troupes au sol. Sinon, c’est comme les charançons, ils se fondent dans le paysage du grain au premier mouvement et réapparaissent dès que les céréaliers (aéronefs) sont partis.

Nous pourrions faire une analogie avec Gaza où les troupes au sol ne sont pas complètement rentrées dans toutes les agglomérations.

Le Hamas, qui a été particulièrement affaibli, résiste encore dans les ruelles et le reste du dédale de tunnels non encore découvert car ils détiennent au plus 64 israéliens en vie. Pour éviter de se faire prendre au piège du Hamas, Tsahal a décidé de quadriller le terrain en effectuant de larges artères à coup de bulldozer et de bouteur pour en contrôler plus facilement l’accès avec peu de forces et de pouvoir répondre avec des armes terrestres et aériennes à longue distance. C’est une méthode, mais il n’en reste pas moins que le Hamas, même fortement diminué, contrôle encore les carrés au sein du quadrillage…Et quand les fantassins de l’armée israélienne ont effectué du combat de rue pour faire la chasse aux combattants du Hamas, souvent, il y a eu de la casse des deux côtés.

Aussi, les chefs d’état-major de Tsahal prennent d’énormes précautions avant de déclencher une attaque au sol au sud Liban.

Le spectre de 2006 est encore dans toutes les têtes israéliennes alors que la guerre aérienne était gagnée, celle à terre a été un désastre militairement et médiatiquement, notamment par la désinformation ou l’information des exactions israéliennes sur les populations civiles à la vue du monde. En moins de cinq semaines, Tsahal a été obligé de reculer derrière sa frontière car le Hezbollah a utilisé des modes d’action peu courant pour défaire le corps expéditionnaire israélien : tranchées où les combattants « collaient » des mines anti-char magnétique au passage des chars Merkava ou autres blindés (il faut être accroché et culotté pour faire cela, mais cela a fonctionné), tir anti-char à courte distance sur des parties moins blindées des engins israéliens (en caponnière[1] pour les initiés), attaques sur les arrières par des tunnels ou caches diverses.

Depuis, le Hezbollah a renforcé son arsenal défensif et son « armée » est largement plus puissante et organisée que celle du Hamas malgré les coups importants portés par Israël par air et par ruse (l’affaire des bipeurs).

Et le terrain milite en sa faveur car il est plus chaotique qu’à Gaza, des petites collines avec des compartiments de terrain diversifiés, une végétation méditerranéenne et doté de villes et villages anciens disséminés jusqu’au fleuve Litani, propice aux opérations d’harcèlement par de petits groupes de fantassins connaissant bien le terrain. Ensuite, plus au nord, cela se corse car les montagnes se dressent avec l’unique vallée de la Bekaa sud-nord jouxtant la frontière syrienne et la bande côtière jusqu’à Beyrouth puis Tripoli.

Alors, même si l’état-major israélien prend toutes les précautions, l’intervention au sol est minée par les modes d’action peu communs du Hezbollah qui a l’avantage de la connaissance du terrain et par l’arme de l’information qui peut se retourner contre Tsahal.

Nous verrons si Netanyahu va ordonner l’attaque au sol des brigades en alerte, car le retour des sacs mortuaires en Israël de réservistes serait un nouveau camouflet sioniste pour le jusqu’au-boutiste Bibi.

Anatole Castagne.

[1] En caponnière : tir de trois-quarts arrière.

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Fracasse
Fracasse
il y a 5 mois

Guerre de Gaza : et si l’on cessait enfin de se laisser manipuler ?par Jean-Paul Le Perlier  26 septembre 2024 dans Actualité internationaleEconomie  2
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Alors qu’une nouvelle offensive israélienne permet aux « experts » – le plus souvent autodésignés ! – de ressasser les mêmes commentaires sur le nombre d’otages survivants, les pertes militaires, la multiplication des victimes civiles, voire sur la sophistication d’armes nouvelles, si l’on cessait enfin de laisser confisquer le débat par ces stipendiés de la désinformation ? Ne serait-il pas temps de prendre en compte l’aspect dérisoire de l’émotionnel, brandi par les manipulateurs d’opinion, pour privilégier le rationnel, suggérant dès aujourd’hui les questions sur lesquelles se pencheront un jour d’authentiques historiens ou géopoliticiens : pourquoi ce conflit ? Et pourquoi maintenant ?

 
Des questions dont on s’étonne qu’elles puissent être totalement occultées tant les réponses en sont connues et depuis longtemps évidentes. Réponses qui se résument en un seul mot, mais qui fut à l’origine de nombre de conflits sur toute la surface du globe : hydrocarbures ! 
C’est en effet au siècle dernier, dans les années 1990, que des forages ont révélé que la Méditerranée orientale, sans être à même de rivaliser avec le Golfe Persique contenant 40% des réserves de gaz mondiales, n’en était pas moins un eldorado en puissance, avec 2 000 milliards de m3 de gaz. Chiffres revus depuis à la hausse par la très crédible US Geological Survey, faisant état de plus de 3 milliards de barils de pétrole, mais de … 9 700 milliards de m3 de gaz !
Un premier gisement, dit « Gaza Marine 1 », a été découvert à la fin des années 1990 dans les eaux territoriales de Gaza. Il est situé à 36 kilomètres à l’ouest de la Bande de Gaza, dans les eaux méditerranéennes. 
Un second gisement, « Gaza Marine 2 » fut découvert dans la zone maritime frontalière entre Gaza et Israël.
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Mais les Palestiniens ne purent jamais, cependant, exploiter ces deux gisements gaziers en raison de l’opposition d’Israël, dont l’invasion de Gaza, en 2008 fut un élément déterminant.
 Les gisements Gaza Marine sont ainsi considérés comme les plus anciens gisements non exploités au monde ! Ce qui est d’autant plus préjudiciable que Gaza manque d’électricité, coupée plusieurs fois par jour, alors que les réserves de ce gisement, estimées à plus de 30 milliards de m3, à même de fournir annuellement 1,5 milliard de m3 pendant 20 ans, permettraient d’alimenter toutes les centrales électriques palestiniennes, et même d’en destiner une large part à l’exportation.
MEME MOTIF POUR L’ATTAQUE CONTRE LE LIBAN ?La découverte toute récente d’un potentiel colossal de gaz naturel et de pétrole sous les eaux de la Méditerranée orientale a aussi concerné le Liban qui, depuis 2010, doit faire face à un contentieux avec Israël, concernant la délimitation des eaux territoriales permettant l’exploitation de ces gisements.  
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Une récente analyse du Centre Français de Recherche sur le Renseignement confirme que le litige concernant les gisements gaziers entre Israël et le Liban est l’une des nombreuses questions qui pourraient être concernées par l’issue du conflit israélo-palestinien, lequel n’est pas un conflit isolé mais une pièce d’un puzzle beaucoup plus vaste comprenant la sécurité énergétique… 
 Comme le précise la « Revue de Défense Nationale » : « l’approche juridique se révèle insuffisante car les deux États ne suivent pas les mêmes règles. »
Israël vient donc de tenter une autre « approche »
MAIS POURQUOI LE CONFLIT S’EST-IL INTENSIFIE ? Pour Israël, mais aussi pour les pays limitrophes concernés, l’exploitation du gaz naturel a pris une importance considérable pour plusieurs raisons :
1 : Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique dit « anthropique », le gaz naturel qui émet 40 % de moins de gaz à effet de serre que le charbon, est considéré « combustible de transition », et devient donc un enjeu industriel majeur. 
2 :  Il en résulte dès lors un besoin en constante progression, la sacro-sainte loi « de l’offre et de la demande » ne manquant pas de faire progresser sa valeur marchande. Au point que certains analystes évoquent un « âge d’or » du gaz naturel !
3 : Valeur marchande atteignant de plus des sommets inespérés, répercussion collatérale de la raréfaction du gaz de Sibérie, consécutive aux sanctions contre la Russie et au sabotage du gazoduc Nord Stream, en mer Baltique, le 26 septembre 2022.

Matthieu
Matthieu
il y a 5 mois

Il semble bien qu’avec la mort de son chef le Hezbollah a subi une défaite majeure et se trouve désorganisé, l’Iran menacé de frappe atomique par les usa n’interviendra pas où très peu,Tsahal avec la complicité du monde occidental va donc occuper le sud Liban en éliminant tous ses opposants,seule la Russie pourrait changer la donne

swz
swz
il y a 5 mois
Répondre  Matthieu

Vous avez oublié la Chine dans votre liste!

Charlemagne Henriette Havelange
Charlemagne Henriette Havelange
il y a 5 mois

Comprenne qui pourra ,de -nouveau -, -quand la vérité éclatera—-,cela arrivera , nos grands bavards des -médias les plus en vue , se cacheront de honte.J’attends!!!-