Il n’y a pas eu de sit-in et de manifestations explicites de protestation contre ce qui s’est passé à Milan le soir du Nouvel An, alors que les femmes victimes du gang d’étrangers s’élèvent à neuf. « Quinze adultes et trois mineurs entre Milan et Turin ont été identifiés par la police : étrangers et italiens d’origine maghrébine : cinq garçons sont italiens d’origine étrangère, six égyptiens et deux maghrébins. (…) Les suspects sont actuellement 12. Les infractions alléguées sont des violences sexuelles en groupe, des vols et des blessures aggravées » écrit Il Corriere della Sera.

« J’espère qu’ils les retrouveront et que justice sera rendue pour nous et pour toutes les autres filles qui ont été harcelées ce soir-là », a commenté l’une des deux amies allemandes agressées (qui a porté plainte en Allemagne). Au total, neuf filles ont été identifiées jusqu’à présent comme victimes des attentats du Nouvel An, qui se sont déroulés en trois moments distincts. Cependant, après des récentes perquisitions, les enquêteurs s’affairent à identifier d’autres victimes qui s’ajoutent aux 9 déjà recensées. Pour être sûr des auteurs des violences, ces derniers jours, il y a aussi des recoupements entre les témoignages des filles encerclées, volées et harcelées, le matériel collecté lors de l’opération menée par la brigade volante, comme les vêtements et téléphones portables saisis sur les 18 suspects, les images des caméras de surveillance de la zone et les vidéos qui se sont retrouvées sur la toile.

Ce qui interroge, entre autres, c’est le silence assourdissant de la gauche bobo radicale-chic italienne, qui ne manque jamais une occasion de revendiquer la bataille féministe sur les pronoms mais n’utilise pas la même énergie pour condamner ce que Milan est en train de devenir du fait d’une politique qui vise à forcer l’intégration culturelle qui, dans de nombreux cas, n’est manifestement pas souhaitée par les immigrés eux-mêmes.

Alessandro Morelli, vice-ministre des Infrastructures et de la Mobilité durable, a été attaqué ces derniers jours par la gauche pour avoir dénoncé la gravité des faits. Morelli a souligné comment ce qui s’est passé à Milan est le résultat de l’absence d’une véritable gestion de l’immigration dans la ville par la gauche qui, d’autre part, impute toute responsabilité à la « société ».

Le travail des forces de police ces derniers jours a porté ses fruits, les enquêteurs ont rapidement retracé 18 des membres de la meute qui, entre le 31 décembre et le 1er janvier, ont harcelé au moins 9 femmes dans le centre de Milan, près de la Piazza del Duomo, transformant une soirée de fête en cauchemar. « Des scènes similaires à celles de Cologne, avec l’assaut prévu, l’encerclement et les attouchements », souligne la conseillère municipale de la Ligue du Nord Silvia Sardone. Le contexte dans lequel les événements se sont déroulés devient de plus en plus clair, précisément pour cette raison, comme le souligne Silvia Sardone, « le silence honteux des féministes de gauche inquiète, toujours prêtes à déchirer leurs vêtements pour des fins féminines mais toujours silencieuses face à ces violences, enfants d’une culture incompatible avec notre société ».

Ce n’est pas la première fois que la gauche préfère garder le silence plutôt que de s’exposer à dénoncer la gravité des actions menées contre les femmes aux mains de citoyens étrangers. « Exactement comme le cas de Saman », poursuit Silvia Sardone, « nous sommes face à une idée consolidée, fille des traditions et des enseignements religieux islamiques, qui prévoit la soumission des femmes ». Une situation que l’Italie ne peut accepter, qui ne peut voir Milan comme le scénario d’une telle barbarie. « Milan ne peut pas devenir l’avant-garde d’une idée de la femme opprimée et piétinée dans ses droits. » Que les hommes politiques au pouvoir continue-t-elle « s’emparent au plus vite de ce vrai problème, qui éclot surtout dans les périphéries multiethniques et dans certains milieux musulmans, plutôt que de courir après des utopies comme l’ intégration qui s’est en fait toujours avérée infructueuse et que de nombreux immigrés ne connaissent même pas » a conclu la conseillère municipale de la Ligue.

Francesca de Villasmundo

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