Hier, le Sénat italien a approuvé le décret qui permet aux associations pro-vie de mener des actions d’information dans les cliniques pratiquant l’avortement. Cette décision des autorités italiennes est une intéressante réponse à la résolution du Parlement européen en faveur de la déclaration de l’avortement comme droit de la femme dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
L’autorisation pour les groupes pro-vie dits « d’accompagnement à la maternité » d’agir aux côtés des femmes qui envisagent de mettre fin à leur grossesse a été intégrée dans un décret sur les initiatives financées par le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR). Ce décret doit devenir loi avant le 1er mai et a déjà bénéficié d’un soutien majoritaire à la chambre, ce qui garantit pratiquement son approbation.
L’influence du parti Fratelli d’Italia
L’amendement, proposé par Lorenzo Malagola au nom du parti Fratelli d’Italia, a été approuvé à la Chambre des députés le 16 avril, avec 185 voix pour, 115 contre. et 4 abstentions.
Le texte précise que « les régions organiseront des services de conseil (…) et pourront recourir, sans charges nouvelles ou plus importantes pour les comptes publics, à l’implication de sujets du secteur tertiaire ayant une expérience qualifiée dans l’accompagnement de la maternité ».
Les groupes pro-avortement ont manifesté devant le Sénat, mais n’ont pas réussi à rassembler beaucoup de partisans.
L’Italie a légalisé l’avortement en 1978. Environ 65 % des gynécologues du pays refusent cependant de le pratiquer, et ce pourcentage atteint 80 % dans des régions comme la Sicile et d’autres fiefs du parti Fratelli d’Italia.
Léo Kersauzie
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