Le 7 octobre le Sénat du Chili a approuvé le projet d’Accord partenariat de vie (AVP), contrat d’union civile qui réglementera juridiquement la coexistence de deux personnes, qu’elles soient hétérosexuelles ou homosexuelles. L’initiative a maintenant été transmise à la Chambre des députés. Certains députés ont cependant déjà exprimé leur opposition au projet.
« Il est regrettable que l’Etat ne donne pas foi à la famille qui est la cellule centrale de la société. Il semble que le projet vise à résoudre un problème, mais au final il échoue en l’aggravant (…) Dans le mariage qui est la base de la famille, il y a une complémentarité entre l’homme et la femme (…) », a déclaré Mgr Bastres, évêque de Punta Arenas et président de la Conférence épiscopale du Chili.
Maria de los Angeles Arrieta, avocat et chercheur à la Commission Communauté et Justice, a déclaré que l’AVP ne sert que les intérêts des duos homosexuels. Elle a ajouté que ce projet de loi est « une attaque directe » à l’engagement indissoluble du mariage.
Ismini Anastassious, président de l’ISFEM (institut de recherche, formation et étude sur les femmes), pourtant très « gay-friendly », a déclaré pour sa part qu’ « il serait irréaliste de leur dire que leur union sera aussi fertile, avec la même finalité de bonheur qu’un mariage hétérosexuel, car ce n’est pas dans sa nature« .
Une autre réforme législative concerne les enfants. Elle précise que dans le cas d’un handicap physique ou moral du père ou de la mère, le juge peut accorder la garde à un couple qui ne présente pas de handicap; et non aux grands-parents comme cela se produit dans des cas similaires. Maria de los Angeles Arrieta décrit cette procédure comme portant atteinte à l’intérêt de l’enfant, et craint qu’elle permette avant tout de confier des enfants à des duos homosexuels.
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