Le journaliste d’investigation et lauréat du prix Pulitzer Seymour Hersh a affirmé que le gouvernement des États-Unis était responsable de l’explosion en septembre 2022 des gazoducs Nord Stream 1 et 2 dans la mer Baltique.
Selon l’enquête de Hersh publiée sur son blog le mercredi 8 février 2023, la Maison Blanche a considéré les pipelines Nord Stream 1 et 2 comme une menace
Le journaliste affirme que le plan a été exécuté par la CIA.
« En juin dernier, des plongeurs de la marine, opérant sous le couvert d’un exercice largement médiatisé de l’OTAN au milieu de l’été connu sous le nom de BALTOPS 22, ont posé les explosifs déclenchés à distance qui, trois mois plus tard, ont détruit trois des quatre pipelines Nord Stream, selon une source ayant une connaissance directe de la planification opérationnelle », indique un extrait de l’enquête publiée par Hersh.
Les gazoducs Nord Stream 1 et 2 traversent la mer Baltique de la Russie à l’Allemagne, fournissant du gaz bon marché à l’Europe.
« La décision de Biden de saboter les pipelines est intervenue après plus de neuf mois de débats top secrets au sein de la communauté de la sécurité nationale de Washington sur la meilleure façon d’atteindre cet objectif. Pendant une grande partie de cette période, la question n’était pas d’accomplir la mission, mais de savoir comment l’accomplir sans aucun indice clair quant à qui était responsable », explique le journaliste.
Nord Stream AG, a été créée en Suisse en 2005 en partenariat avec Gazprom, une société russe cotée en bourse qui génère d’énormes profits pour les actionnaires et est dominée par des oligarques proches de Poutine.
« Gazprom contrôlait 51 % de la société, quatre sociétés énergétiques européennes – une en France, une aux Pays-Bas et deux en Allemagne – partageant les 49 % restants du stock et ayant le droit de contrôler les ventes en aval du gaz naturel bon marché aux sites de distribution en Allemagne et en Europe occidentale. »
« Les bénéfices de Gazprom ont été partagés avec le gouvernement russe, et les revenus de l’État provenant du gaz et du pétrole ont été estimés certaines années à 45% du budget annuel de la Russie », rapporte le journaliste.
D’autre part, l’opposition américaine à Nord Stream 2 s’est intensifiée « à la veille de l’investiture de Biden en janvier 2021, lorsque les républicains du Sénat, dirigés par Ted Cruz du Texas, ont soulevé à plusieurs reprises la menace politique du gaz naturel russe bon marché ».
L’enquête complète publié par le journaliste peut être consultée en cliquant ici.
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