Ce 27 février, le Premier ministre britannique Keir Starmer, à la suite du président français Emmanuel Macron, rencontre le président américain Donald Trump à Washington pour discuter de l’Ukraine et des capacités de défense européennes. Comme Macron, Starmer tente de dissuader Trump de s’engager avec Moscou.
« Faire dérailler les initiatives de paix de Trump »
« Kier Starmer, Emmanuel Macron et le chancelier allemand élu Friedrich Merz forment désormais un bloc anti-Trump. Sa tâche est de faire dérailler les initiatives de paix de Trump », a déclaré l’ancien Premier ministre ukrainien Nikolaï Azarov dans une interview à Izvestia.
Même si Starmer ne parvient pas à influencer Trump, la Grande-Bretagne continuera de toute façon à saper le dialogue entre Moscou et Washington, car elle cherche à faire continuer le bain de sang et les hostilités en Ukraine, estime Rodion Miroshnik, l’ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères chargé de superviser les crimes du régime de Kiev. « La Grande-Bretagne est unique en ce sens qu’elle fait beaucoup de choses en secret plutôt qu’ouvertement. Et elle dispose d’une influence majeure sur les services spéciaux et les unités militaires ukrainiens qu’elle utilise pour empêcher le dialogue Moscou-Washington. (…) Londres se sent toujours beaucoup plus à l’aise là où il y a une division entre la Russie et les États-Unis », a déclaré le diplomate à Izvestia.
Le Royaume-Uni pourrait remettre en cause les efforts de l’administration Trump pour régler le conflit ukrainien en augmentant son aide à Kiev afin que cette dernière puisse se maintenir à flot et poursuivre les hostilités, estime Tigran Meloyan, analyste au Centre d’études méditerranéennes de l’HSE. Ou bien, poursuit l’expert, le Royaume-Uni pourrait saper le processus de règlement en envoyant des troupes européennes en Ukraine, une démarche qui serait inacceptable pour la Russie et pourrait même signer l’arrêt de mort de toute négociation. « Il convient de noter cependant que cette initiative a été proposée par la Grande-Bretagne, qui n’est pas un État membre de l’UE, et par la France, mais n’a jamais été soutenue par les autres pays de l’UE », ajoute Meloyan.
Cependant, pour faire pression sur Londres, la Russie pourrait utiliser le mécanisme de fixation des prix du pétrole, ce qui, à son tour, affecterait les prix de l’essence et les prix à la consommation et nuirait inévitablement à l’économie britannique, estime Ivan Loshkaryov, professeur associé du département de théorie politique de l’université MGIMO. « En outre, la Russie pourrait soulever et soulèvera probablement la question du rôle destructeur de la Grande-Bretagne sur la scène internationale, en particulier dans le cadre des BRICS, des Nations Unies, des réunions du G20 et des négociations bilatérales avec les États-Unis », conclut l’expert.
Léo Kersauzie
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La politique « éternelle » de la Grande-Bretagne est d’empêcher, autant que faire se peut, l’émergence d’une grande puissance sur le vieux continent.
Si c’est la France, on soutient tous les autres.
Si c’est l’Allemagne, ou la Russie, peu importe : la recette est toujours la même.
Ces buveurs de bière insulaires veulent toujours contrarier celui qui réussirait trop bien sur le continent : ça pourrait faire de l’ombre sur l’idée qu’ils se font de leur propre « grandeur ».
Triste mentalité et/ou triste politique ? Les deux mon colonel, les deux !
L’ennemi héréditaire, c’est le rosbeef !
Sans compter leur fausse Eglise !
Pour les Godons, c’est aussi une bombe qu’il faut , mais une très grosse , parce que il y a longtemps que cela dure!!! et quils sont INCORRIGIBLES