Le RN, via la CEF, ferait-il de « petits clins d’œil » aux catholiques ? Faut-il y croire ?

D’après l’Express « l’épiscopat fricote avec l’extrême droite ».

D’après l’hebdomadaire de la gauche bien-pensante, la CEF (Conférence Episcopale de France), qui a été beaucoup plus anti-RN naguère, semble changer et se « droitiser » comme l’ensemble du Pays :

“Nos relations institutionnelles avec le Rassemblement national, comme celles que nous pouvons entretenir avec l’ensemble des partis politiques français représentés au Parlement, s’inscrivent dans le cadre d’un dialogue républicain et respectueux, sans distinction particulière, et concernent des sujets sur lesquels l’Eglise est engagée et sur lesquels les parlementaires sont conduits à travailler dans le cadre de leurs travaux législatifs”.

Il faut dire que l’arrivée massive de députés en 2022, puis en juillet 2024, a vu de nombreux élus, comme Alexandra Masson élue dans les Alpes-Maritimes, faire état de leur catholicisme et refuser, par exemple, de voter pour l’inscription de l’avortement dans la Constitution.

Si en 2022, Marine Le Pen a obtenu 21 % des voix des pratiquants réguliers, contre 25 % pour Emmanuel Macron, les élections européennes de 2024 ont doublé ce score avec 42 % des catholiques qui ont voté RN.

Pas étonnant donc que Mgr Vincent Dollmann, archevêque de Cambrai entretienne des relations courtoises avec Sébastien Chenu et déclare :

“Dans la mesure où nous avons besoin de liens avec les politiques, il paraît difficile de ne pas discuter avec des représentants du RN”. “Ce n’est pas une façon de les dédiaboliser, mais de repartir du concret en échangeant avec eux. Et si cela permet à des élus du RN d’appréhender certaines questions que l’Eglise porte à coeur en ayant un contact de terrain, tant mieux.”

Et même si plusieurs des assistants parlementaires du RN sont catholiques pratiquants, et parfois « traditionnalistes », il ne faut pas être dupes et des évêques opportunistes et des dirigeants nationaux du RN qui sont loin de parler et d’agir en catholiques.

Cependant à tout pécheur miséricorde et prions pour que Marine Le Pen prouve in concreto ce qu’elle a déclaré en 2017 sur Public Sénat :

« Je suis extrêmement croyante et j’ai la chance de ne jamais avoir douté« .

Tout désespoir en politique est une sottise absolue. (Charles Maurras)

Christian LASSALE

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