Comme il fallait s’y attendre, le Parlement a adopté ce vendredi matin le projet de loi de « vigilance sanitaire », qui permet notamment le recours au passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022. Le vote de l’Assemblée nationale, qui valide le texte au nom des deux chambres après l’opposition du Sénat, a été acquis par 118 voix pour, 89 contre et une abstention. Une fois de plus, on remarquera le taux important d’absentéisme parlementaire alors qu’il s’agit d’un sujet affectant nos libertés fondamentales.
Au nom du gouvernement, le secrétaire d’Etat à la Famille, Adrien Taquet, a prétendu, à l’ouverture des débats en matinée, que « les dispositions du texte sont pleinement justifiées par la situation sanitaire et son évolution dans les prochains mois ». Aurait-il des dons de voyance ?
La présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, a dénoncé « l’autoritarisme sanitaire du gouvernement ».
De nombreux sénateurs avaient plaidé pour limiter l’usage du passe sanitaire à la date du 28 février, et contraindre ainsi l’exécutif à revenir avant les élections devant les chambres. Mais ils n’ont pas été entendus. Le gouvernement a tenté d’éteindre les critiques en affirmant qu’un débat parlementaire sur le sujet aurait lieu autour du 15 février. Sans convaincre les oppositions, qui réclament un examen en bonne et due forme de la politique gouvernementale avec vote décisionnel.
Le projet de loi prolonge par ailleurs l’état d’urgence en Guyane et en Martinique au 31 décembre.
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