Dans un magistral article publié hier sous le titre « Abus dans l’Eglise, le rapport qui demande la levée du secret de la confession« , notre consœur Francesca de Villasmundo souligne que « sous ce terme générique d’« abus sexuel pédophiles », c’est bien la plaie de l’homosexualité que l’on entend cacher ».
Elle relève aussi que « sans vouloir aucunement nier ou minimiser de tels comportements indignes qui ont cependant toujours existé dans les diverses sociétés, Eglise comprise, qui composent la cité, les périodes de révolution progressiste, d’affaiblissement doctrinal, et de relâchement des mœurs, sont propices à leur multiplication ».
Pour sa part, M. l’abbé Philippe LAGUERIE, fondateur et supérieur émérite de l’IBP, exprime sa colère dans un article au vitriol qui dénonce la déformation des chiffres et des faits et qui fustige les évêques de France qui ont confié la rédaction de ce rapport à des personnes extérieures à l’Eglise et même très souvent hostiles à l’Eglise.
Du coup, ayant renoncé à un privilège de juridiction pour lequel elle avait toujours combattue et alignant sa morale sur celle du monde, l’Eglise conciliaire est maintenant livrée et jugée par ce même monde auquel elle s’est abandonnée.
Article de M. l’abbé Philippe lAGUERIE.
Le Rapport « Sauvé » : à vomir !
Disons tout de suite qu’il porte assez mal son nom ! L’Eglise Catholique en sort plutôt humiliée, bafouée, perdue…
Car je note tout d’abord que ce long travail de la CIASE a été commandité par l’épiscopat français qui en porte donc la responsabilité première. En confiant à d’autres, fussent-ils impartiaux, qu’eux-mêmes, auxquels incombaient ce labeur, les évêques encourraient deux risques majeurs ; le premier consistant à signer leur incompétence scandaleuse depuis 60 ans : c’était bien à eux qu’il incombait de connaître, de signaler, de dénoncer, de stopper ce torrent de crimes et d’en punir leurs auteurs. Ils font mine brusquement de découvrir maintenant l’ampleur du désastre que leur fonction de surveillant (Episcopoi) devait prévenir. Le second c’est le déshonneur, entièrement prévisible, de l’Eglise dans son ensemble. Quand on connait la rage furieuse de nos ennemis qui éructent à jet continu, sur tous les médias, leur haine de l’Eglise, on ne s’y expose pas aussi ingénument. Bravo Messeigneurs, deux fois bravo !
Il faut savoir que depuis les premières décrétales de la paix constantinienne, l’Eglise avait établi fermement que ses clercs ne fussent jugés de leurs crimes que par Elle-même. C’était le célèbre privilège du For. Tombé en désuétude depuis la laïcité féroce des sans-culottes, il était néanmoins dans le Droit Canon jusqu’en 1983. Et même s’il fut supprimé dans le droit, rien n’empêchait les évêques d’en garder l’esprit et la pratique. Ce privilège correspondait aux reins dans un organisme sain : éliminer du sang toutes les saletés qui empoisonne le corps entier. Et ceci en interne. De châtier donc, comme il convient, ces prédateurs criminels qui tuent le corps et l’âme de l’Eglise. Il ne suffisait pas d’envoyer quelque temps dans un monastère un pédophile avéré (leur vrai nom est pédéraste, qu’on a éradiqué du vocabulaire français !) et ceci pour éviter des vagues dans votre petite carrière. Il fallait immédiatement le rayer du clergé, le réduire incontinent à l’état laïc et en le faisant savoir au for externe. Tant il est vrai qu’un crime convenablement puni en évite neuf autres. Au lieu de cela, ils l’ont joué discrète, silencieuse, camouflée, épiscopale quoi…Vous avez contraint la République de jouer votre partition silencieuse : elle va vous le faire payer très cher. N’ayant pas jugé les crimes de leurs sujets, ils se retrouvent au ban des responsables-coupables dans la masse globale des fidèles du Christ. C’est bien fait pour eux mais c’est un scandale pour les brebis innocentes.
Il faut dire qu’aujourd’hui le mauvais exemple vient de très haut. Le père Bernard Preynat à Lyon s’est vu confié une paroisse et Mgr McCarrick des ambassades officielles du Saint Siège…Passons. Je l’ai dit un jour au Cardinal Barbarin : il est plus facile dans ce diocèse d’obtenir une paroisse pour un prêtre pédophile que pour un prêtre de rite latin. « Évêque, c’est par toi que je meure ».
Mais venons-en aux chiffres du rapport Sauvé, avec la prudence qui s’impose. Pour arriver, sur la base de sondage IFOP (?) au chiffre de 216.000 victimes, Mr Sauvé avoue qu’il n’a interrogé que 243 d’entre elles et reçu 2.819 courriers. Gros travail peut-être mais convenez avec moi que des prémices à la conclusion il y a quand même quelques « chainons manquants ».
La France reste néanmoins le pays qui (proportionnellement) compte le moins de prédateurs sexuels dans son clergé : 2,5/100 contre 4,4 pour l’Allemagne, 4,8 pour les USA, 7,5 pour l’Australie et la très catholique Irlande ! Un pédéraste est un pédéraste de trop et « qu’on les aide encore à disparaître ». Mais pourquoi toujours s’acharner sur la France et pourquoi les seuls évêques français diligentent-ils une documentation externe pour humilier toute l’Eglise qui est en France ? Avouez que les évêques allemands, qui militent ostensiblement pour le mariage des homos, sont moins masochistes que les nôtres. Et pas du tout inquiétés par Rome.
On apprend aussi que dans les affaires de pédérastie la société civile compte 75/100 de petites filles victimes tandis que dans l’Eglise les victimes sont à 80/100 des petits garçons. Tiens, tiens ! Cela me rappelle la « bombe » lâchée par le Cardinal Bertone (Secrétaire d’Etat du pape Benoît XVI) au Chili en 2010 quand un journaliste imbécile lui suggère qu’il y aurait moins de pédo-criminalité si les prêtres étaient mariés (on suppose, avec des femmes). Il répond que ça ne changerait rien puisque nombre d’étude américaines ont démontré que les pédophiles (les pédérastes) se recrutent en immense majorité chez les homosexuels. Voir les chiffres ci-dessus pour preuve. Merci Cardinal Bertone : vous anticipez, vous prévenez le cours de l’histoire. Morale de cette histoire : il faut éradiquer du clergé tout séminariste qui souffre (même sans faute de sa part) de cette fâcheuse tendance qui laisse entrevoir le pire.
Mais le plus instructif de ce rapport est la fourchette chronologique retenue par Sauve-qui peut. Il divise les 75 années retenues pour son travail (car il faut bien commencer sous Pie XII (Vous savez, ce fameux pape révisionniste qui a sauvé tant de juifs) en tranche de 50-70, 70-90, 90-2020.
Ce clivage est malhonnête et du seul fait de Sauvé-garde ! Il met en deux cases distinctes la vraie fourchette clivante de 1970. De 1962 à 1972, le pape Paul VI a réduit 20.000 prêtres à l’état laïc. Ce chiffre officiel doit être multiplié par trois du fait que la plupart sont partis sans laisser d’adresses et n’ont pas fait de demande à Rome. C’est plus de 70.000 prêtres qui ont défroqué en 10 ans. Deux fois le clergé français et cela s’est prolongé bien après 1972, imaginez ! Et notre brave Sauveteur de nous expliquer que les années 1950 à 1970 représentent 56/100 des faits de pédérastie contre 22/100 de 1970 à 1990 et semblablement de 22/10 jusqu’à maintenant. Bien joué, pour camoufler, couper en deux, le pic absolu de trahisons qui correspond exactement à votre aggiornamento, votre funeste concile, vos slogans soixante-huitards, même dans l’Eglise. « Je fais ce que je veux de mon corps » « il est interdit d’interdire » « Tout homme a droit à la liberté religieuse qui consiste à n’être empêché d’agir, en privé comme en public, seul ou en société, selon sa conscience ». En conséquence, quand Jacques Lang confesse ses partouzes pédo-criminelles au Maroc, quand Dany le Rouge aime à raconter le plaisir qu’il éprouve quand une petite fille de huit ans lui ouvre la braguette…il ne fait somme toutes que profiter d’une époque où les repères ont sauté, où les évêques se taisent et camouflent discrètement les pédérastes qu’ils ont à bord. Sans doute la révolution rock’n’roll n’est pas de votre fait, mais vous n’avez rien fait pour la contrer ; vous avez hurlé avec les loups.
Bien plus. Les chiffres avancés à la Sauvette sont dérisoires par rapport au génocide devant lequel vous êtes restés muets. Depuis la loi Veil, 220.000 enfants par ans ne sont pas faits violés. Ils ont été supprimés, déchiquetés, découpés et dépecés. Vous n’avez rien dit contre cela et vous allez à présent verser des larmes, bien tardives hélas, sur ces victimes dont vous saviez le martyre irréparable ? Chiffres pour chiffres, les 243 témoignages de Sauve-toi, pour effroyables qu’ils sont, ne sauraient effacer le silence sépulcral de 220.000 x 45 : les 12.100.000 assassinats que vous avez laissé faire sans moufeter. Vous avez bien lu : 12 millions. Et vous enterrez dans vos cathédrales, mitres en têtes, avec les honneurs convenables, les criminels avérés de ce génocide : les Chirac, les Giscard-d ‘Estaing tandis que la République panthéonise les autres.
Dernier volet et je vous laisse à votre salut éternel. Vous voulez faire payer aux catholiques, avec le maigre denier du culte qui peut subsister encore, les factures colossales de votre incurie. C’est le comble. Comme si d’ailleurs quelque argent pouvait réparer le scandale occasionné à un de ces petits, détruit irréversiblement. On avait déjà financé le CCFD pour soutenir la théologie de la libération et ses doctrines marxistes-athées, on se crève à restaurer les églises désertes parce que sans clergé, et vous voudriez que l’on finance à présent les victimes que VOUS avez laissées martyriser : non merci. Demandez-donc aux Soros, Gate et consort ; on a déjà donné.
Si, à l’époque, vous aviez songé à relire l’Évangile ! Mais vous étiez bien plutôt accaparés par les droits de l’homme (Les enfants ne sont-ils pas des hommes ?) ! Car si Jésus n’a jamais parlé de l’homosexualité (saint Paul OUI : Rom 1, 18…) Jésus a été on ne peut plus clair sur la pédérastie que vous ignorez depuis 75 ans : (Math 18, 5-10)
« Mais celui qui scandalisera un de ces petits qui croient en Moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule d’âne et qu’on le précipitât au fond de la mer. Malheur au monde à cause de ses scandales. Il est nécessaire que les scandales arrivent, mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive. Si donc c’est ta main ou ton pied qui est pour toi une occasion de scandale, coupe-les et jette-les loin de toi : mieux vaut pour toi entrer dans la vie manchot ou boiteux que d’être jeté, avec tes deux mains et tes deux pieds, dans le feu éternel. Et si c’est ton œil qui est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi : mieux vaut pour toi entrer borgne dans la vie que d’être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne de feu ».
Là-haut, je vous le dis, les évêques seront manchots, boiteux ou borgnes. Ou les trois, ce que je leurs souhaite, charitablement.
Source : le blog de l’abbé Laguérie
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !
Il faut souligner la responsabilité effarante des évêques de France dans l’état calamiteux dans lequel se trouve l’Eglise.
Dans les années 70 les deux chefs de l’Eglise de France était le couple dictatorial Marty Etchegaray. Ces 2 évêques n’avaient qu’un mot d’ordre : Vatican II , toujours Vatican II et encore Vatican II. Il fallait détruire la doctrine, la liturgie et la morale.
Vatican II était le super dogme, le 5ème évangile. Les évêques de France laissaient toutes les hérésies se propager, tous les sacrilèges se commettre. Les catholiques qui tentaient de s’opposer à cette gigantesque destruction de l’Eglise étaient traités « d’intégristes, schismatiques ayant rompu la communion de l’Eglise ». Aux Marty Etchegaray succédèrent dans les années 80 le couple Lustiger Decourtray qui ne valait pas plus cher.
Il ne faut pas s’étonner qu’avec de tels évêques la pourriture se soit propagée dans le clergé. Avec Vatican II les commandements de Dieu étaient remplacés par les droits de l’homme, la morale jetée aux ordures, la libération des moeurs au gout du jour.
Et maintenant on voit le résultat de la religion moderniste imposée par ces évêques diaboliques.
L’article de M l’Abbé Laguérie est excellent car il dénonce fort justement tous ces évêques soixante huitards, droits de l’hommistes fruits de Vatican II. Leur culpabilité est énorme.
Oui on peut s’inquiéter pour le salut éternel de tels évêques.
Merci M l’Abbé Laguérie pour cet article.
Je n’ai pas votre sévérité pour le cardinal Lustiger.
Lustiger était hérétique puisqu’il considérait que juifs et chrétiens avaient la même religion (alors que les juifs refusent la divinité de Jésus Christ).
Lustiger était un ennemi farouche de la Tradition : il manifesta son hostilité au moment de la visite du cardinal Gagnon en 1987 et fit tout pour faire échouer une éventuelle reconnaissance de la Fraternité St Pie X. Du reste il ne cachait pas sa haine contre les catholiques de St Nicolas du Chardonnet et protesta publiquement lorsque Mgr Ducaud-Bourget y fut enterré.
Après les Sacres d’évêques par Mgr Lefebvre de 1988 il alla voir le ministre de l’Intérieur pour faire bloquer illégalement les legs au profit de la Fraternité St Pier X. Lustiger était donc un voleur et un malhonnête.
Lustiger était le grand ami des socialistes.
Enfin vers 2005 il alla à Rome pour s’opposer à une éventuelle libération de la célébration de la messe traditionnelle envisagée par Benoit XVI.
Voilà le vrai visage de Lustiger (que certains appelaient Lucifer).
Cela n’a rien à voir avec la pédérastie de certains clercs qui est le thème de l’article.
Le chiffre de « 216000 » est du reste complètement fantaisiste, sans aucune méthodologie sérieuse. Les sources judiciaires témoignent d’environ 10000 victimes. Ce qui est toujours trop, mais n’a pas le même rapport. Par ailleurs, on ne sait pas ce qu’ils regroupent sous le terme « atteinte pédophile ». Essentiellement homosexuelles – depuis Vatican II et son relativisme, les séminaires ont ouvert leurs portes à des hommes qui n’y seraient jamais entrés avant – et souvent plus de l’ordre de l’éphébophilie.
On peut se demander quels sont les chiffres pour les mêmes faits dans l' »éducation » (sic) « nationale » (resic), la « justice » des mineurs…
Qu’est ce que vous en savez .
L’étude de sources documentées, prouvées, référencées et l’expérience personnelle des choses.
Vous avez des exemples ?
La grosse majorité des affaires identifiées et sur lesquelles on peut mettre des noms – et il n’y en as pas tant que ça – sont des affaires qui concernent des victimes masculines. Il faudrait reconnaître les faits.
La franchise du vocabulaire, loin de l’onction pontificale, redonne du nerf à la pensée chrétienne.Fenelon avait raison: »ce qui se conçoit bien s’énonce aisément… »L’abbé Laguéri insiste avec raison sur la valeur des mots quand il corrige le mot usuel de pedophilie insistant sur le terme approprié qui seul convient, celui de « pédérastie » pour nommer le crime sexuel de l’adulte envers l’enfant.Meri au père Laguérie de rester fidèle à Dieu et à son engagement ecclésiastique.
216000 cas!! Mais 240 d’étudiés et 2/800 par lettres…!! WTK??
Et la meute qui se déchaine ? Elle témoigne une fois de plus de sa bêtise et sa malhonnêteté
D’environ 3000 cas (avérés ou suspectés) scandaleux sur une période de 70 ans on arrive à 300.000 cas « extrapolés » ce qui signifie que 90% des cas sont extrapolés, qu’est ce que cela veut dire « extrapolés » ?????? Est-ce la nouvelle version anticléricale du pifomètre ?
Il s’agit de crimes qui relèvent du droit pénal, on ne condamne pas sur des suppositions, en revanche il est normal de considérer coupables les personnes qui savaient et qui n’ont rien dit.
Il serait intéressant d’avoir des tranches de dates plus fines (5 ans) notamment entre 1965 et 1980.
Il serait aussi utile d’avoir des précisions sur les lieux (sans désignation des personnes, pas de voyeurisme), le nombre de prêtres concernés car je suppose que les prédateurs ont été souvent multirécidivistes et 3.000 cas ne signifient probablement pas 3.000 prêtres, ceci pour ne pas laisser traîner une suspicion sur le reste des prêtres qui bien que totalement innocents s’obligent à porter une culpabilité qui n’est pas la leur, actuellement ils ont besoin de notre soutien.
Hors de question de verser le denier pour financer d’éventuelles indemnités (toujours le principe de la générosité avec l’argent des autres), il faudra aider nos prêtres hors du denier si une telle mesure était prise par les évêques .
Notons que le cas de Preynat que l’on peut citer car totalement médiatisé, a eu lieu avec Mgr Decourtray qui était très fort pour battre la couple de ses prédécesseurs (sans réel motif) sans penser à s’interroger sur son propre culpabilité !
Il aurait fallu confier cette commission à un vrai historien comme Henri Roques qui aurait revu tous ces chiffres à la baisse