Le puritanisme hypocrite d’une Union Européenne inféodée à l’Allemagne protestante s’en prend aux mythiques vins européens. Celle-là même qui promeut les mœurs invertis, la culture gay, l’a-civilisation, la « cancel culture », le « vivre-ensemble » libre et licencieux, s’érige en même temps en dame patronnesse bégueule des tables européennes, gardienne d’un rigorisme gastronomique misérable.  Pour imposer un style de vie uniformisé, où coca-cola et chips, mal-bouffe et sauce ketchup, McDonald et Starbucks, sont rois aux quatre coins de la planète. La mondialisation, répondant aux standards impérialistes américains, passe aussi par la tablée familiale…

Après le feu vert pour les plats à base d’insectes, pour satisfaire les faux-écolos vrais déconstructeurs de la civilisation européenne et de la paysannerie ancestrale qui règnent en ville, l’UE veut désormais proposer du vin « sans alcool » aux tables des citoyens. Tout cela pour rendre notre alimentation plus verte et plus durable, parait-il.

La proposition est contenue dans un document de la présidence du Conseil des ministres de l’UE, que le quotidien italien Giornale.it a pu consulter, et dans lequel, dénonce la Confédération nationale des cultivateurs directs d’Italie, la Coldiretti, « la pratique de l’élimination partielle et totale de l’alcool des vins est abordée ».

La Commission européenne avait soulevé le problème de la dénomination des produits vinicoles désalcoolisés. Le « super trilogue » composé du Conseil de l’UE, du Parlement européen et la Commission européenne, qui négocie actuellement la réforme de la PAC, a opté pour une désalcoolisation partielle aussi des vins ayant une dénomination géographique typique, avec la possibilité d’ajouter de l’eau pour alléger le produit.

Un massacre pour les initiés.

« De cette manière, souligne Coldiretti dans un communiqué de presse, il est toujours permis d’appeler vin, un produit dans lequel les caractéristiques de naturalité ont été complètement compromises en raison du traitement invasif qui intervient dans le processus séculaire de transformation du raisin en moût et ensuite en vin. »

C’est, l’organisation d’une « tromperie légalisée pour les consommateurs qui se retrouvent à payer l’eau comme du vin » poursuit la Confédération italienne. Le président de Coldiretti, Ettore Prandini , définit le dédouanement de cette pratique « un précédent très dangereux, qui mettrait gravement en péril l’identité du vin italien et européen, également parce que la définition naturelle et légale du vin en vigueur en Europe prévoit une interdiction d’ajout d’eau ».

«C’est encore un pas de plus vers l’homologation au détriment de la qualité », explique Paolo Di Stefano, chef du bureau Coldiretti à Bruxelles, au Giornale.it. « Le problème, poursuit-il, est qu’un produit qui n’est pas du vin peut être défini comme du vin, et le fait que tout ajout d’eau ne soit pas indiqué sur l’étiquette représente un problème important pour les consommateurs. » Derrière le choix des institutions européennes, il pourrait y avoir la volonté de lutter contre l’alcoolisme, qui est surtout répandu en Europe du Nord, ou de favoriser des intérêts commerciaux visant à offrir un produit plus attractif pour les jeunes.

Le fait est qu’il s’agit là, comme le dénoncent les associations professionnelles, de la dernière d’une série d’attaques contre un secteur, celui du vin, qui a enregistré en 2021 une baisse de 20% des exportations, le pire chiffre depuis trente ans maintenant. En effet, l’hypothèse, contenue dans le plan européen de lutte contre le cancer sur le Vieux Continent, de « l’introduction d’avertissements sanitaires sur les étiquettes des boissons alcoolisées ainsi que des cigarettes » et de « l’exclusion du vin des programmes de promotion des produits agroalimentaires », reste toujours d’actualité.

Il s’agit, dénonce le conseiller à l’agriculture, à l’alimentation et aux systèmes verts de la région de Lombardie, Fabio Rolfi, de la énième eurofolie » qui vise à « détruire le secteur agroalimentaire italien, l’un des secteurs moteurs de notre économie et pour laquelle on est envié et copié partout dans le monde », et qui risque de favoriser « la contrefaçon et la diffusion de faux vins » :

« La Lombardie est désormais reconnue au niveau national et international comme une terre de grands vins, affirme-t-il, et nous ne permettrons pas que ce label soit sapé. »

Le parti identitaire italien, Frères d’Italie, proteste également, en annonçant une question au ministre de l’Agriculture, Stefano Patuanelli, pour clarifier « cette dernière arnaque au détriment du monde viticole italien ».

En cette Union Européenne sur laquelle flotte le drapeau coloré du nihilisme lgbtqi+, la vie est en tons noir et blanc, terne, triste, et avachie, décadente, pernicieuse. Deux contradictions, seulement en apparence car elles procèdent dans le fond de la même idéologie déconstructiviste et destructrice, de cette révolution arc-en-ciel en marche…

Francesca de Villasmundo 

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