Voici la déclaration d’Olivier Faure lors du congrès du PS relativement à la politique scolaire ;

Le mythe de l’égalité des chances ne peut masquer les déterminismes culturels et sociaux.
Il faut aider chacun à former à réussir, pour donner sa chance à tous les talents.
Quand un jeune est en difficulté, on l’aide avant qu’il ne chute, voilà le sens de notre combat.
« Pour une école zéro décrocheur, » nous voulons l’école de l’égalité et de la mixité sociale, et oui ! donner aux écoles des moyens en fonction de l’origine sociale des élèves,
Et oui ! contraindre les établissements privés comme les établissements publics à respecter une carte scolaire et accueillir tous les publics.
Engager la rupture avec la tyrannie du mérite, voilà ce qui doit nous porter.

Un discours très synthétique

Olivier Faure est très fort : lors de son intervention au congrès du PS , en peu de mots, il a tout dit, sur la politique scolaire.
Mais le problème est celui de savoir comprendre le sens de ce qu’il a dit et de ce que cela implique car ce discours peut nous amener à comprendre l’inverse de ce qu’il a voulu laisser à entendre.
Il déclare :
« le mythe de l’égalité des chances ne peut masquer les déterminismes culturels et sociaux…il faut aider chacun à réussir… pour une école « zéro décrocheur ».
Parfait !
Ce discours laisse supposer qu’Olivier Faure veut faire la guerre à l’échec et que, pour ce faire, le système va s’attacher à ce que tous les élèves sans aucune distinction, reçoivent une instruction de qualité et que tout soit mis en oeuvre pour gommer les différences en aidant ceux qui sont en difficulté, dans une  école du savoir et du mérite.
Jusque-là, nous sommes donc amenés à penser que tout va bien.
Mais les choses se gâtent très vite lorsqu’il enchaîne en déclarant devoir engager la « rupture avec la tyrannie du mérite » !
Ah ! Bon ? Qu’est-ce à dire ?
Quand il y a mérite, il y a forcément travail, il y a efforts, il y a résultat et s’il y a résultat, il y a évaluation du mérite, non ?
S’il y a « rupture avec la  tyrannie du mérite » (sic), il n’y a plus de travail à faire, plus d’efforts à fournir, plus de résultats à atteindre et donc, plus d’évaluation, plus de mérite..
Alors, direz-vous, nous n’y comprenons plus rien.
C’est étudié pour…

Deux Ecoles, deux objectifs, deux moyens…

En réalité, Olivier Faure se garde bien de dire qu’il existe depuis longtemps une Ecole à deux vitesses et pas dans le sens supposé des petits français favorisés et des populations issues de l’immigration, défavorisées.
C’est ce qu’il voudrait nous laisser à entendre.
En réalité, il existe un système scolaire pour nos enfants, dans lequel les cours disparaissent au profit d’activités au cours desquelles les élèves sont censés construire leur savoir, autrement dit, c’est la destruction de l’institution scolaire à laquelle se substitue une garderie républicaine avec toutes les conséquences qui en découlent : modification des concours de recrutement des personnels destinés à encadrer nos enfants qu’il n’est plus possible de qualifier de professeur, disparition des manuels, disparition des programmes d’histoire, de géographie, de littérature…remplacés désormais par l’apprentissage des valeurs de la république avec la bible de référence : « le vademecum de la laïcité » tout ceci, dans le but de fabriquer des ilotes incapables de gérer leur propre vie, seulement capables de se soumettre.
Par ailleurs, il existe un système d’excellence* en faveur des populations issues de l’immigration qui est monté en puissance depuis une vingtaine d’années avec des dispositifs spécifiques : programmes basés sur l’acquisition de savoirs structurés avec l’usage de méthodes pédagogiques « efficaces »(sic), un accompagnement personnalisé et individualisé, une aide aux devoirs, des internats d’excellence ( 20000 places créées dès 2008), des préparations spécifiques pour l’accès aux concours d’entrée dans les grandes écoles qui donnent lieu à des taux de réussite exceptionnels pour aboutir, en 2021, à la création de « 200 cités de haute qualité éducative » scolarisant un million d’élèves, « sans mixité sociale » est-il bien formulé, autrement dit nos enfants n’y ont rigoureusement pas accès alors que ce système nous coûte des milliards chaque année – et oui ! Il y a bien des moyens en fonction de l’origine sociale des élèves, et quels moyens ! – c’est le règne du séparatisme le plus radical en faveur des élèves issus de l’immigration.

Zéro décrocheur et rupture avec la tyrannie du mérite

Ah ! Oui ! Nous aimerions bien l’égalité des chances et non l’inégalité au détriment de nos enfants, mais ce n’est ce que veut dire Olivier Faure.
Le « zéro décrocheur », c’est pour les élèves issus de l’immigrtion et la « rupture avec la tyrannie du mérite », c’est pour nos enfants : plus de cours, plus de travail, plus d efforts, plus de résultat à atteindre, plus de mérite : c’est la rupture avec la « tyrannie du mérite », qui leur est réservée.

Et la mixité sociale, c’est pour qui ?

Cerise sur le gâteau : Olivier Faure dit vouloir contraindre les établissements privés et publics (entendez pour nos enfants) à respecter une carte scolaire et accueillir tous les publics.
Qu’est-ce à dire ?
Que les parents souhaitant scolariser leurs enfants dans les écoles privées pour les faire échapper aux délires de l’ « école » (sic) publique, doivent le faire en fonction de leur lieu d’habitation, tout comme les établissements publics – pour nos enfants – et que l’on va injecter des élèves issus de l’immigration dans ces établissements, c’est ce qu’il s’appelle la « mixité sociale » , obligée pour nos enfants et interdite pour les élèves issus de l’immigration dans les 200 « cités de haute qualité éducative ».

Conclusion

Voilà le projet scolaire d’Olivier Faure : en réalité, il s’agit de cautionner la politique macroniste, la poursuite de la politique engagée depuis 70 ans qui aboutit à la destruction complète de l’école pour nos enfants et au renforcement de la politique d’excellence en faveur des élèves issus de l’immigration.
Il s’agit de poursuivre la destruction programmée de la France française.
La haute trahison institutionnalisée !
Voilà les bons apôtres de la laïcité.

* cf . C’est l’identité française qu’on assassine – 148 p. Editions des trianons – 2021 – 15E
. Cette révolution scolaire qui tue la France – 80 p – Editions des trianons – 2022 – 11.50E

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