Le juge des libertés et de la détention a considéré le mercredi 17 décembre, à Uzès, que “Jean-Bernard Fourtillan n’avait plus sa place à l’hôpital psychiatrique”. Selon le Midi Libre, le professeur aurait déjà quitté l’hôpital, tandis que des informations circulant sur les réseaux indiquent qu’il ne sera effectivement libre que demain aux dires de son avocat.
Selon ce que rapporte le quotidien, le professeur était recherché par la justice et faisait l’objet d’un mandat d’amener valable pendant quatre jours. Le 7 décembre, il avait été interpellé et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Nîmes. Il devait être transféré pour être entendu par un juge d’instruction parisien qui lui reprocherait, entre autres, d’avoir “administré des traitements médicaux expérimentaux à des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, dans une clinique sauvage”.
La “clinique sauvage” était en fait une Abbaye, dont les frais d’administration avaient été couverts par une collecte. Quant aux traitements médicaux expérimentaux, ils se faisaient sur la base du volontariat et consistaient en de simples patches imbibés d’une substance inoffensive s’apparentant à la mélatonine : la valentonine. Dans une vidéo mise en ligne sur YouTube, l’abbé Salenave avait spontanément témoigné des grandes qualités de coeur du Pr Fourtillan qui était un de ses fidèles paroissiens.
On peut imaginer que ces activités n’étaient pas le véritable ou le seul motif de l’arrestation du professeur, mais plutôt ses prises de position publiques contre la vaccination en général, comme ici, ou contre le vaccin du Covid-19, voir ici.
Dans le documentaire “Hold-Up » et dans d’autres vidéos, le professeur Fourtillan affirmait que l’Institut Pasteur avait fabriqué le Covid 19 . Ailleurs, il appelait le Covid-19 l’“escroquerie du siècle”.
Toujours selon ce qu’avait rapporté la presse locale, le 10 décembre, alors que le professeur Fourtillan était incarcéré, “son état de santé et surtout psychique avait soulevé des inquiétudes”. Et il avait alors été placé en hospitalisation d’office au Mas Careiron. Qui plus est, en confinement solitaire, dans une aile réservée aux grands malades. Même si l’on admet pour les besoins de l’argumentation que le professeur Fourtillan était dans un état dépressif, chose que sa prestation récente dans le documentaire Hold-up ne laisse pas du tout entrevoir, il est difficile d’imaginer que cela justifiait un tel enfermement, normalement réservé aux forcenés.
La pression populaire a-t-elle été un facteur dans la libération de Jean-Bernard Fourtillan, ou voulait-on simplement lui donner un avertissement, bref mais mémorable, pour lui apprendre à mieux tenir sa langue à l’avenir?
Ce que l’on sait, c’est que les messages de soutien à Jean-Bernard Fourtillan s’étaient multipliés sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo publiée sur sa chaîne Youtube, un certain Vincent, qui disait être en contact avec la famille, assurait que le professeur avait été interné contre son gré et son message avait galvanisé un grand nombre de blogueurs.
Cette vidéo, vue plus de 200 000 fois en l’espace de deux jours, avait été très relayée… au grand dam de l’hôpital psychiatrique d’Uzès, rapporte France3.
Le Mas Careiron, contacté par le média, s’était plaint de crouler sous les appels. Les standardistes disaient que les lignes étaient constamment saturées et qu’elles recevaient régulièrement des insultes. Un homme les avait même menacées de “poser une bombe devant le centre hospitalier”.
Quoiqu’il en soit, la nouvelle de cette libération est un grand soulagement. On en saura probablement davantage dans les heures ou les jours qui viennent.
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