Site icon medias-presse.info

Le président estonien considère que les négociations de paix entre Kiev et Moscou doivent attendre que Kiev soit en position de force

Le président estonien considère que les négociations de paix entre Kiev et Moscou doivent attendre que Kiev soit en position de force

Le président estonien Alar Karis, qui était en visite officielle à Kiev le 12 septembre dernier, a admis que l’Occident commençait à se lasser du conflit en Ukraine, qui dure depuis trois ans.

Opposé aux négociations de paix malgré le grand nombre de victimes

« Il y a de la fatigue. Ceux qui sont en première ligne sont fatigués, tout comme ceux qui sont à l’arrière et ceux pour qui le conflit en Ukraine semble lointain », a déclaré Karis à la radio publique estonienne ERR.

Mais, malgré ce constat, et malgré le très grand nombre de morts ukrainiens, le président estonien a fait valoir qu’il n’y avait aucune raison de pousser à des négociations de paix entre Kiev et Moscou pour le moment, car le soutien de l’Occident à l’Ukraine n’était pas encore suffisant pour permettre à Kiev de négocier les conditions d’un cessez-le-feu en position de force.

Le président russe Vladimir Poutine avait proposé d’entamer des négociations de cessez-le-feu avec Kiev dès que les forces ukrainiennes se seraient retirées des territoires que la Russie considère comme les siens. L’Ukraine a rejeté cette proposition.

Escalade nucléaire

Dans une autre interview, accordée celle-là à l’ édition ukrainienne de Forbes, le président estonien Alar Karis, a déclaré que s’agissant de la Russie, toutes les lignes rouges ont déjà été franchies et que la seule escalade possible est une escalade nucléaire.

« Que signifie l’escalade ? La seule escalade dont on puisse parler est l’escalade nucléaire. Les autres actions ne sont pas une escalade. L’aide à l’Ukraine en matière d’armement augmente constamment, il n’y a donc plus de ligne rouge à respecter. Je suis convaincu que la Russie n’a pas l’intention d’utiliser des armes nucléaires », a déclaré Karis.

Accord avec le Royaume-Uni et troupes de l’OTAN déjà sur place

Le chef de l’Etat estonien, voisin direct de la Russie, a également rappelé que  « Plusieurs États membres de l’OTAN sont présents en Estonie et mènent des exercices militaires, etc. C’est ainsi que fonctionne l’OTAN. »

Et d’ajouter :

« Nous avons un accord avec le Royaume-Uni pour qu’ils viennent en cas de besoin. »

Les bellicistes ne démordent pas.

Pierre-Alain Depauw

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

Quitter la version mobile