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Le président allemand envisage de dissoudre le Bundestag le 27 décembre

Le président allemand envisage de dissoudre le Bundestag le 27 décembre

Le chancelier allemand Olaf Scholz a demandé au président Steinmeier de dissoudre le Bundestag après l’échec du vote de confiance.

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier envisage de dissoudre le Bundestag (parlement fédéral allemand) le 27 décembre, a rapporté sur X la porte-parole du président, Cerstin Gammelin.

« Ces derniers jours, j’ai eu des entretiens avec des représentants de partis politiques et de groupes au Bundestag afin de m’assurer qu’il n’y ait aucune perspective de formation d’une majorité parlementaire stable pour le gouvernement allemand », a déclaré la porte-parole, citant M. Steinmeier. « J’ai l’intention de prendre la décision de dissoudre le Bundestag conformément à l’article 68 de la Constitution le 27 décembre 2024 », a ajouté le président.

Probablement des élections anticipées le 23 février 2025

Le 16 décembre, le chancelier allemand Olaf Scholz a demandé au président Steinmeier de dissoudre le Bundestag après l’échec du vote de confiance. Auparavant, la plupart des députés allemands, réunis en session extraordinaire, avaient refusé de voter une motion de confiance à l’encontre de Scholz, ouvrant ainsi la voie à des élections législatives anticipées. Il s’agissait du sixième vote de confiance du chancelier dans l’histoire de l’Allemagne moderne.

Le président allemand est tenu par la loi de dissoudre le Bundestag dans un délai de 21 jours. Les nouvelles élections doivent avoir lieu dans les 60 jours suivant la dissolution du Parlement. Steinmeier a déjà approuvé la tenue d’éventuelles élections anticipées le 23 février 2025. Sur la base de leurs résultats, le nouveau gouvernement sera formé et un nouveau chancelier sera élu.

L’Allemagne traverse une crise politique aiguë en raison de désaccords au sein de la coalition au pouvoir (Parti social-démocrate d’Allemagne, Verts et Parti libéral-démocrate) sur les politiques budgétaires, financières et économiques, notamment sur le soutien supplémentaire à Kiev et sur la question de l’assouplissement du frein à l’endettement (une règle qui interdit de dépenser plus d’argent du budget que ce que l’on reçoit). Le 6 novembre, Scholz a décidé de limoger le ministre des Finances Christian Lindner (Parti libéral-démocrate). La coalition s’est effondrée.

Léo Kersauzie

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