Aujourd’hui, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé un concours international d’architectes pour reconstruire la flèche de Notre-Dame de Paris.
L’incendie de Notre-Dame a montré l’attachement du peuple français pour leur cathédrale.
L’architecte devra « trancher la question de savoir s’il faut reconstruire une flèche, s’il faut la reconstruire dans les mêmes conditions, à l’identique » de celle imaginée par Eugène Viollet-le-Duc au 19e siècle, « ou s’il faut (…) se doter d’une nouvelle flèche adaptée aux techniques et enjeux de notre époque ».
Les techniques de notre époque peuvent nous permettre de construire plus rapidement et peut-être même de meilleure qualité la future flèche de Notre-Dame. Mais à quoi pense le Premier ministre en précisant des « enjeux de notre époque » ? Nous souhaiterons rappeler que Notre-Dame de Paris n’est pas un musée, mais un lieu de culte catholique, où des messes sont célébrées tous les jours. Ainsi la future architecture doit respecter l’esprit de Notre-Dame et des catholiques.
Et comme le précise Mgr Aupetit, Notre-Dame de Paris n’est pas un musée et le Président de la République n’a pas évoqué les catholiques dans son discours d’hier soir.
» Ça aurait été sympathique qu’il y ait un petit mot de compassion pour la communauté catholique, car c’est quand même les catholiques qui font vivre la cathédrale Notre-Dame, qui n’est pas un musée ! »
On peut s’interroger sur le goût des architectes depuis plusieurs décennies. De plus, la rapidité semble être le critère de sélection numéro 1 d’Emmanuel Macron et d’Anne Hidalgo afin que la cathédrale soit totalement reconstruite avant les JO de 2024… Or, Notre-Dame de Paris n’est pas une structure olympique, mais une cathédrale millénaire et intémporelle !
La flèche a été conçue au 19e siècle et elle culminait à 93 mètres. Elle était faite de 500 tonnes de chêne et de 250 tonnes de plomb. C’était une construction très complexe, imaginée et imposée par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc à la fin des années 1860.
Elle avait résisté aux événements à toutes les guerres et tempêtes. Elle cachait également un trésor inestimable : trois reliques saintes dont un fragment de la couronne du Christ qui, pour les catholiques, protégeaient spirituellement l’ensemble de la cathédrale.
Source : CitizenGo
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