Mills-college-gender-MPI 

Un jour, les Britanniques se mirent à douter d’eux-mêmes ou plutôt de la pureté des mœurs de leurs filles adolescentes. Les douaniers et officiers d’immigration étaient bien en peine de pouvoir justifier dans leur pratique si « mademoiselle » n’avait qu’une aile. Que faire ? Ils décidèrent de supprimer les mots de Miss pour « mademoiselle » et Mrs (se prononce missiz) pour « madame » sur les pièces d’identité. Ils remplacèrent ces mots par Miz. Lequel désignait à la fois les femmes mariées ou pas, pucelles ou non.

C’est un changement de cette nature qu’il a fallu mettre au point au Mills Collège se situant à Oakland en Californie. Il s’agit de la première école de « gender » prenant en charge les élèves durant quatre années pour une scolarité équivalente à 200.000 euros : une paille. A la sortie l’élève obtiendra un diplôme qui attestera de sa féminité ou de sa masculinité.

Or c’est vite dit… En effet normalement pour désigner une femme en anglais on dit SHE (elle) et HE si c’est un garçon. Ce sont les pronoms personnels. Or précisément les impétrants sont sensés ne pas connaître leur genre. Il s’ensuivait des bagarres continuelles quand par exemple un garçon se ressentait plutôt comme fille et que cependant il était appelé par HE (forme masculine). Idem pour les filles. Et puis il y avait la grande masse qui elle ne savait plus quoi et se demandait comment faire son marché parmi les pronoms personnels. Les androgynes créaient aussi problème. Situation aggravée si le professeur n’orientait pas vers votre genre présupposé.

Il est en effet possible dans cet établissement d’être gender, agender, bigender, troisième sexe ou « à déterminer ». Alors les élèves sont invités à exprimer leurs pronoms personnels de genre préférés, et à encourager leurs camarades de classe à utiliser ceux peu familiers comme «ze», «sie», «e», «ou» et «ve» inventés pour les circonstances et nécessités. Il y en a toute une rafale dans laquelle le non-initié se perd. Surtout dans la mesure où le « ressenti du genre » est hautement évolutif. Les pronoms personnels sont devenus des composants variables acceptés par les professeurs, les surveillants, les animateurs d’ateliers, ceux qui s’occupent des soins et tutti quanti et les intéressés eux-mêmes.

Il y a donc des nouveautés qu’il faut bien apprendre et qui peuvent évoluer avec le temps ou la psychologie du collégien. Les «sie», «e», «ou» et «ve» sont durs à domestiquer. Si bien que les Ils et elles restent des valeurs sures. Les termes neutres aussi nécessitent un apprentissage. Mais il y avait aussi des difficultés à désigner les objets et les choses considérant qu’ils n’avaient pas lieu d’être d’un genre plutôt qu’un autre. Les choses se compliquent encore ; un peu comme on voit en France des mots comme « procureur » ou « professeur » se transformer en « procureure » ou « professeure » pour une femme alors que ces mots sont neutres et invariables, ce que les sous-développés ignorent (ils sont légions dans les médias). D’autres préfèrent que soit utilisé pour eux Il ou Elle alors qu’ils sont du sexe opposé à celui qu’ils ont ou désirent. Bref un gigantesque cafouillage dont personne ne vient à bout.  

Enfin, il y a des modes ; ce qui oblige tous les élèves à désapprendre l’utilisation d’un pronom personnel pour un autre. Une seule valeur sure semble émerger. Quand ils se marieront des homosexuels se feront appeler par ZE et ze. Peut-être que la majuscule et la minuscule sera utilisé par rapport à la longueur du sexe.

La question est que le pronom personnel ne règle rien du tout dans l’orientation du genre. Comme par exemple la fréquentation de la douche ou des toilettes ; non plus que l’habillement ou la décision de passer à la chirurgie pour changer de sexe.

Autrefois les mots ont été choisis pour refléter la réalité. Maintenant, ils sont des incantations en herbe. Les hommes ne changent pas de sexe d’un coup de baguette magique. La cacophonie qui s’est installée ne va certainement pas régler le problème créé par une idéologie délirante aboutissant au ridicule le plus intense. De quoi devenir fou…

Et tout cela pour la modeste somme de 200.000 euros.

Affiche d’un événement étudiant « féministe » sponsorisé par le Mills College…

Mills-college-affiche-MPI

…et affichette publiée dans le journal du Mills College

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