La 9ème rencontre mondiale des familles organisée par le Vatican à Dublin en Irlande et qui se tient jusqu’à dimanche prochain marquera indéniablement un tournant officiel dans le rapprochement entre l’Église conciliaire et le monde Lgbt.
Après ‘l’Évangile du migrant’ prêché directement par le pape François, c’est au tour de ‘l’Évangile de l’inverti’ de retentir aux oreilles des fidèles catholiques par la voix du très homosexualiste père jésuite James Martin qu’il n’est plus besoin de présenter sur MPI.
Invité par le Vatican et l’archidiocèse de Dublin à s’exprimer, le père Martin a prôné, le 23 août dernier, l’accueil total des personnes homosexuelles et transgenres dans les paroisses. On pourrait se demander que vient faire au cours de cette rencontre destinée aux familles une telle intervention homosexuellement correcte sauf à considérer les nouvelles « familles » lgbtqi+ des familles à part entière au même titre que la famille traditionnelle constituée par un père et une mère…
Il est notable que cette tendance à la relativisation de la notion de ‘famille’ semble s’être bien ancrée, sous la pression culpabilisante exercée ces dernières années par les lobbies arc-en-ciel, dans l’esprit d’une bonne partie de la hiérarchie conciliaire. Avec un succès d’autant plus visible à Dublin où une sympathie sans bornes pour les hommes lgbtqi+ a envahi tout entier l’Église conciliaire… La religion (car c’en est une) de l’homme qui se fait Dieu s’est rencontrée avec la religion (car c’en est une) de l’homme contre-nature…
Tel est le processus inéluctable de la déchéance de la religion conciliaire initiée il y a 50 ans lorsque « la religion du Dieu qui s’est fait homme s’est rencontrée avec la religion (car c’en est une) de l’homme qui se fait Dieu » (Paul VI, Discours de clôture du concile Vatican II). A Dublin, la nouvelle religion issue de Vatican II s’est rencontrée avec la nouvelle culture du monde qui hausse bien haut le drapeau de l’univers des déviants en tout genre. L’agenda lgbtqi+ a été officiellement intronisé au sein du monde conciliaire grâce au manifeste dublinois du père Martin.
Ce qui ressort particulièrement du discours fleuve de James Martin, c’est la confusion entretenue sciemment par l’orateur entre les personnes, souvent malheureuses d’ailleurs, ayant des tendances homosexuelles et les militants Lgbt, prêchant les nouvelles mœurs sodomites comme naturelles et normales. C’est précisément cette confusion qui lui permet de demander la « normalisation » de l’homosexualité. Et c’est elle notamment qui lui permet de poser tous les « gays, lesbiens, transsexuels et transgenres » pratiquant leur déviance ou luttant contre elle, sans discrimination, comme autant de victimes de l’Église traditionnelle auxquelles il faut demander pardon et que les paroisses se doivent d‘accueillir les bras ouverts.
Du laïus ‘homohérétique’ du jésuite américain on pourra retenir pareillement, ainsi que l’analyse fort justement un journaliste du quotidien italien La Nuova Bussola quotidiana,
« l’importance primordiale qu’il donne à l’émotivité de la personne : l’important c’est que la personne homosexuelle ne se sente pas exclue, refusée, marginalisée, etc. La personne, selon le père Martin, ne se définit que par son émotivité, ses passions ; elle est matière, parce que les passions (depuis Descartes) sont ‘des mouvements du corps’ ; elle n’a aucun ‘devoir d’être’, aucun projet ou vocation, parce qu’’elle est faite ainsi’. Le père Martin développe en substance l’anthropologie moderne : humaniste, empiriste, illuminée, romantique, marxiste, constructiviste. Il redoute et ridiculise comme ‘homophobe’ l’anthropologie aristotélicienne-thomiste-catholique : l’homme est une union indissociable de l’âme et du corps ; les passions sont au service de la raison ; l’homme n’est pas ce qu’il est mais ce qu’il peut être.
[…] Le refus de la raison, continue le journaliste, et le triomphe de l’émotivité ont comme conséquence (ou comme objectif) le refus de la Loi Naturelle ; parce que le devoir spécifique et plus haut de la raison est proprement de reconnaître la Loi Naturelle et (aidée par les passions) d’orienter la personne. Maintenant le refus de la Loi Naturelle est le luciférien ‘Non serviam’ ; c’est le ‘Eritis sicut dii‘, ‘vous serez comme des dieux’, maîtres de décider ce qui est bien et ce qui est mal. »
C’est cet antique et intemporel Non serviam que psalmodie le père Martin aux oreilles des familles catholiques réunies à Dublin. Avec la bénédiction bergoglienne…
Francesca de Villasmundo
https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2018-08/irlande-rencontre-famille-lgbt-defense-accueil.html
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