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Depuis une semaine, des immigrés illégaux afghans font beaucoup parler d’eux en Belgique. Inspirés par le film de propagande multiculturaliste « La Marche » qui leur avait été projeté par quelques agitateurs, une cinquantaine de ces Afghans qui imaginaient trouver en Belgique l’Eldorado ont entamé une marche revendicatrice. Ils sont partis le vendredi 20 décembre de Bruxelles et sont arrivés le dimanche 22 décembre à Mons, la ville d’origine du Premier ministre Elio Di Rupo.

Selon un scénario bien rodé, ils étaient attendus par une meute de journalistes complaisants. Par contre, pas de premier ministre à l’horizon pour les recevoir. Alors, nos Afghans partis à 50 et arrivés à 200 ont utilisé la carte magique, celle qui fait pleurer dans les chaumières : passer la nuit dans le froid et sous la pluie, avec femmes et enfants, à attendre que le premier ministre se déplace pour les régulariser tous et arrêter les procédures d’expulsion en cours.

Télés et radios ont joué le jeu. Pathos garanti. Le lundi 23 décembre au matin, on se dirigeait vers une instrumentalisation de Noël au profit des pauvres immigrés clandestins fuyant la misère et la guerre. Mais tout socialiste que soit le premier ministre belge, il n’a pas daigné se déplacer. Juste une promesse transmise aux Afghans (et à leurs conseillers gauchistes) par l’un de ses collaborateurs : revenez à Bruxelles et on vous fixera un rendez-vous. Bien sûr, en gage de bonne volonté, le premier ministre obtint que les chemins de fer belges offrent à tout ce petit monde la gratuite des transports pour rentrer à Bruxelles.

On ne connaît pas encore l’épilogue de ce dossier mais cela mérite déjà quelques réflexions.

Pour attiser l’émotion populaire, il a été dit que ces pauvres Afghans avaient chacun déboursé quelques milliers d’euros – toutes leurs économies – pour venir jusqu’en Belgique trouver un havre de paix. Osons décortiquer ce qui précède. D’abord, quelques milliers d’euros par personne, en Afghanistan, ce n’est pas rien comme économies, mais passons ce « détail ». Personne ne semble s’étonner que, pour fuir au plus vite la guerre, ces Afghans choisissent de s’exiler non pas dans un pays voisin du leur mais rien moins que sur un autre continent.

L’Europe aussi a connu la guerre autrefois. Et lorsque l’armée allemande a envahi la Belgique en mai 1940, des milliers de familles belges ont choisi l’exode. Vers où ? Non pas vers l’Amérique mais vers la France voisine. Ce n’est qu’un exemple d’un phénomène naturel et instinctif : quand on fuit un danger, on va au plus pressé et on se dirige vers la zone pacifiée la plus proche.

Or, depuis quelques décennies marquées par une immigration incontrôlée vers l’Europe, à chaque fois qu’éclate un conflit ou une révolution quelque part dans le monde, quantité de gens ont la curieuse idée non pas de fuir vite mais de fuir loin… en Europe.

De bonnes âmes ne manqueront pas de balayer ces réflexions et de nous dire qu’il faut faire preuve de solidarité et que nos pays « riches » doivent faire un effort d’accueil. D’abord, à cela il convient de rappeler que nos pays ne sont plus « riches », que chez nous aussi la misère peut se trouver au coin de la rue et que nous ferions bien d’être d’abord solidaires avec nos malheureux avant de vouloir nous occuper de tous ceux des autres continents. En accueillant chez nous toute la misère du monde, on ne parviendra pas à la réduire mais seulement à aboutir à une issue fatale : nous appauvrir au point que toute l’Europe sera bientôt misérable. Car la réalité économique est implacable : aujourd’hui, ce sont les pays dits émergents (Brésil, Inde,…) qui développent une dynamique d’enrichissement tandis que notre vieux continent a emprunté la voie de la décroissance et du déclin.

Revenons encore à la notion de solidarité. Ces Afghans sont musulmans et il ne vient à l’esprit d’aucune « élite » occupant les plateaux de télévision de demander pourquoi il n’est jamais question de solidarité entre pays musulmans. Car ne serait-il pas bien plus logique que ce soient l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Koweït et autres émirats richissimes – tous pays revendiquant fièrement leur caractère musulman – qui fassent preuve de solidarité avec les musulmans en difficulté et désireux d’émigrer ?

Quelle est cette folie suicidaire qui nous pousse, nous Européens, à accueillir au nom de la solidarité des populations musulmanes en quête de mieux vivre, en même temps que nous bradons nos entreprises, notre patrimoine immobilier et même nos clubs sportifs aux Emirs musulmans qui payent avec l’argent des barils de pétrole facturés un prix exorbitant à nos automobilistes ?

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