A l’approche des présidentielles de 2017, le patron du Medef, le syndicat des patrons, Pierre Gattaz, a décidé de recevoir la patronne du Front National.
C’est une grande nouveauté dans le cercle fermé des grands patrons : un cordon de sécurité faisait barrage à toute rencontre avec le président du mouvement nationaliste.
Marine Le Pen, d’après les indiscrétions du journal l’Opinion,, devrait venir présenter son programme économique, fin février ou début mars.
« Stratégiquement, il est bien plus productif d’attaquer Mme Le Pen sur ses aberrations économiques que de l’exclure » affirme un membre du Medef à l’Opinion.
Du côté du FN, si on se réjouit de cette ouverture, on ne crie pas victoire :
« Le Medef n’est pas notre ami et nous ne sommes pas le sien, mais nous sommes toujours partisans du débat et heureux de pouvoir expliquer nos propositions pour tordre le bras aux caricatures »,
s’empresse de préciser David Rachiline, le directeur de campagne de Marine Le Pen.
« Il semble que les faits s’imposent au Medef avec le Brexit, la mise en œuvre de la politique de relocalisation industrielle de Donald Trump aux États-Unis ou encore avec le gouffre économique qui se creuse entre la France et l’Allemagne »,
explique de son côté Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN.
Quoi qu’il en soit, le Front National édulcoré version bleu marine n’effraie plus comme du temps de papa Le Pen et s’impose donc dans le système : effet de la dédiabolisation en marche ?
Francesca de Villasmundo
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