Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a décrété cette semaine l’interdiction pour les établissements publics et municipaux d’acheter des voitures et d’autres véhicules importés. « Cet arrêté interdit les achats publics et municipaux de véhicules de fabrication étrangère. » a indiqué Dmitri Medvedev lors d’une rencontre avec les vice-premiers ministres. « Il s’agit des véhicules pour fonctionnaires, mais aussi des véhicules de transport en commun, des véhicules spéciaux utilisés par nos services d’urgence, organisations publiques, des véhicules exploités dans les secteurs des services municipaux, du bâtiment et dans d’autres domaines. Il vaut mieux que les fonds de l’Etat aillent aux sociétés nationales qu’aux producteurs étrangers dans les cas où les sociétés russes sont capables de rivaliser avec leurs concurrents étrangers en matière de qualité/prix. » a-t-il précisé.
Selon le premier ministre, cette décision stimulera la modernisation technologique de l’industrie russe.
Le gouvernement n’entend toutefois pas renoncer à la coopération avec les sociétés étrangères. La politique mise en place vise plutôt à promouvoir la coproduction internationale et augmenter le taux de localisation de la production automobile. « Les véhicules de marques étrangères assemblés en Russie seront considérés comme russes si on atteint le taux de localisation industrielle prévu par les contrats. Ce taux augmentera progressivement tous les ans. A présent, il se situe entre 30% et 40% pour différentes usines et devra atteindre 60% ou 70% d’ici 2018. Si les sociétés respectent ce calendrier, elles pourront vendre leurs véhicules aux sociétés publiques et municipales. » a pour sa part déclaré le vice-premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch.
Arnaud Montebourg osera-t-il en faire autant ?
Baudouin Lefranc
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