Après l’initiative national-sioniste de Steve Bannon et son compère Mischaël Modrikamen visant à cornaquer les mouvements populistes en Europe, voici une nouvelle affaire qui s’en rapproche indirectement.
Selon le journal espagnol «El Pais», le parti populiste Vox – déjà évoqué ici il y a quelques mois pour sa percée en Andalousie avec douze élus régionaux – aurait été financé grâce à des dons pour près de 1 million d’euros venant de riches exilés iraniens liés à l’Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien (OMPI) dirigée par Maryam Radjavi.
Le journal espagnol affirme avoir eu accès à un listing de ces donateurs iraniens. C’est grâce à cet argent qu’aurait été loué le siège de Vox à Madrid, et qu’il aurait été possible de salarier son secrétaire général Santiago Abascal (toujours en poste) et de financer la campagne des élections européennes de 2014.
El Pais écrit que ces donateurs iraniens sont liés au Conseil national de la Résistance en Iran (CNRI), un groupe d’opposition au régime de Téhéran, basé à Auvers-sur-Oise (Val d’Oise).
Pourquoi les Iraniens du CNRI auraient-ils financé un nouveau parti populiste en Espagne ?
Pour comprendre cette affaire, il faut se souvenir que le président du parti VOX, Alejo Vidal-Quadras, est… un ancien vice-président du Parlement européen.
Fin des années 1990, Alejo Vidal-Quadras menait le Partido Popular (Parti Populaire) en Catalogne. Elu eurodéputé en 1999, il devint vice-président du Parlement européen avec le soutien du groupe PPE.
C’est au Parlement européen que, parmi les lobbies qu’il rencontre, il fait connaissance avec le CNRI, puis plus particulièrement avec l’un de ses composantes, à la fois islamique, marxiste et armée, l’Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien.
Les lobbyistes du CNRI vont développer une étroite collaboration avec Alejo Vidal-Quadras afin d’obtenir le retrait de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien de la liste noire des organisations terroristes. Ce fut obtenu en 2009 pour l’Union européenne puis en 2013 aux Etats-Unis.
L’Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien et sa présidente Maryam Radjavi considèrent donc depuis plusieurs années Alejo Vidal-Quadras comme l’un de leurs meilleurs alliés en Europe. Dès lors, lorsque Vidal-Quadras quitte le Parti Populaire, l’OMPI a visiblement jugé utile de lui donner les moyens de conserver un rôle politique.
Rappelons qu’en 2003, la police française, à l’initiative du juge Bruguière, avait perquisitionné le siège français du Conseil national de la Résistance en Iran (CNRI) à Auvers-sur-Oise. Cette perquisition avait è l’époque démontré que cette organisation disposait de ressources financières importantes, que certains de ses militants n’avaient pas hésité à s’immoler par le feu pour exiger la libération de Maryam Radjavi lorsque celle-ci avait été emprisonnée et que le CNRI effectuait un travail de lobbying très efficace auprès d’élus de tous bords pour le compte de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien.
A cette époque, la direction du MRAP, l’officine « antiraciste » bien connue, collaborait activement avec l’OMPI et le CNRI.
Une autre question se pose donc tout naturellement : d’où vient l’argent de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple ? Il ne faut pas chercher longtemps pour s’apercevoir que cette organisation islamo-marxiste d’opposants iraniens dirigée par Maryam Radjavi baigne dans l’axe Etats-Unis-Israël-Arabie Saoudite.
Sur le site officiel de Mojahedin-e Khalq (MKO), on trouve de nombreuses informations au sujet de l’organisation d’une conférence intitulée « L’Iran libre » à Paris le samedi 30 juin 2018.
Pour faire nombre lors de ce type de meeting organisé annuellement en France, l’OMPI et le CNRI font venir des immigrés de toute l’Europe. Et pas seulement des membres de la diaspora iranienne. Mais aussi des cars entiers d’immigrés africains ou de personnes venues des pays de l’Est. Tout laisse penser qu’ils sont transportés aux frais des organisateurs et payés pour remplir les vastes salles et ovationner Maryam Radjavi. Encore une fois, d’où vient l’argent ?
La réponse se trouve peut-être dans la liste des invités américains à cette grande conférence « L’Iran libre » à Paris.
. Rudy Giuliani, ancien maire de New York.
. Newt Gingrich, ancien membre du Congrès américain.
. Sénateur Joseph Lieberman.
. Le général James L. Jones, ancien conseiller à la sécurité nationale auprès d’Obama.
. Edward Rendell, ancien chef démocrate.
. Tom Ridge, ancien secrétaire américain à la Sécurité intérieure.
. Bill Richardson, ancien ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies et secrétaire à l’énergie
. Le général Casey, commandant des forces de la coalition en Irak et chef d’état-major de l’armée américaine.
. Linda Chavez, ancienne assistante du président.
. Frances Townsend, ancienne conseillère du président des États-Unis
. Louis Freeh, directeur du FBI.
. James T. Conway, général à la retraite du Corps des marines des États-Unis.
. David A. Deptula, commandant de l’US Air Force.
. Charles F. Wald, ancien commandant adjoint du commandement européen des États-Unis.
. Ambassadeur Robert Joseph.
. Ambassadeur Ken Blackwell.
. Ambassadeur Marc Ginsberg.
. Ambassadeur Lincoln P. Bloomfield, Jr.
. Ambassadeur Mitchell Reiss.
. Sénateur Robert Torricelli.
. Patrick J. Kennedy, politicien américain.
. Glenn Carle, ancien officier du renseignement.
. John R. Sano, CIA.
. Eugene R. Sullivan, juge fédéral.
. Raymond Tanter, membre du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
. Brendon McCullum.
. Le général David Phillips.
. Le colonel Thomas Kandul.
. Le Colonel Leo McClassic.
. Le colonel Wesley Martin.
. Gary Morrish.
. Ivan Sascha Sheehan.
Il faut se souvenir que Maryam Radjavi et ses Moudjahidines du Peuple avaient l’amitié du défunt sénateur américain McCain, celui-là même qui entretenait également d’excellentes relations avec les factions islamistes qui formèrent l’Etat Islamique.
Aujourd’hui, Maryam Radjavi et l’Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien peuvent compter sur le soutien d su sénateur Lieberman et de Rudy Giuliani, l’ancien maire de New York et avocat de Donald Trump.
Le même Rudy Giuliani que l’on retrouve aussi en contact avec Mischaël Modrikamen, l’avocat belge qui préside la fondation « The Movement – Le Mouvement » portée publiquement par Steve Bannon…
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