En Espagne, le Parquet des mineurs a souligné que l’accès facile à la pornographie est l’un des facteurs à l’origine de l’augmentation des viols collectifs de mineurs.
En mai 2018, The Family Watch, en collaboration avec une équipe de recherche de l’Université Rey Juan Carlos de Madrid, avait déjà publié un rapport sur l’impact sur les mineurs du contenu sexuel sur Internet. Ce rapport indiquait que « la présence de contenus à caractère sexuel sur Internet pourrait favoriser des comportements tels que des agressions sexuelles en groupe » .
Récemment, c’est le parquet des mineurs espagnol qui a évoqué la recrudescence des viols collectifs de mineurs, soulignant que derrière ces comportements se cachent souvent les idées perverses qui sont banalisées sur les réseaux sociaux et l’accès facile à la pornographie.
Psychiatres, psychologues et pédiatres qui s’occupent quotidiennement d’enfants ayant subi ou commis des infractions à caractère sexuel observent et mettent en garde contre certaines réalités dont il faut tenir compte : la banalisation des relations sexuelles, l’accès à Internet, notamment à des contenus violents, sans aucun type de contrôle ni de filtre, et la solitude dans laquelle grandissent de nombreux enfants espagnols tandis que leurs parents ont des journées de travail interminables qui ne leur permettent pas de leur consacrer suffisamment de temps.
The Family Watch met en garde depuis des années sur la nécessité de réglementer non seulement l’utilisation des réseaux sociaux par les mineurs, mais aussi l’accès gratuit au contenu pornographique.
María José Olesti, directrice générale de The Family Watch, explique ce qui se passe :
« Chez les adolescents, les effets de la pornographie sont liés à des comportements agressifs : ils voient les gens comme des objets (…) A cela il faut ajouter que l’hypersexualisation des filles d’aujourd’hui et donc des femmes de demain, les transforme en objet sexuel.
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