Selon le député Khaled Chouket du parti Nidaa Tounes au pouvoir : « ce projet est un des supports parmi d’autres de la lutte contre la menace jihadiste, c’est un test historique et nous devons gagner ». Ce projet de loi a été présenté le mercredi 22 juillet dernier au parlement.
Du côté de l’opposition, on craint que cette nouvelle soit un instrument de répression, à en croire les propos de Ammar Amroussa : « Nous avons peur que la lutte contre le terrorisme ne se transforme en une lutte contre les mouvements sociaux et populaires », a jugé l’élu de gauche (Front populaire), Ammar Amroussia.
Son collègue Salem Labiadh, un indépendant qui a été ministre en 2013 dans le gouvernement de l’islamiste Ali Larayedh, s’est montré encore plus virulent : « Cette loi ne va pas limiter le phénomène du terrorisme, elle va alimenter le terrorisme. Cette loi ne fait pas la différence entre les mouvements sociaux et protestataires et l’acte terroriste ».
Ce projet prévoit aussi des sanctions très lourdes, pouvant aller jusqu’à la peine capitale, des procédures simplifiées pour procéder à des écoutes de suspects, ou encore l’utilisation de témoignages anonymes comme éléments à charge contre un accusé.
La peine capitale en France pour les terroristes ? Ce serait peut-être le minimum de cohérence pour un semblant de justice !
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