Une résolution du Parlement européen reconnaît que l' »Holodomor » fut une famine provoquée entre 1932 et 1933, résultat d' »une politique délibérée du régime soviétique » dans le but de provoquer le génocide du peuple ukrainien, « imposant des conditions de vie visant à provoquer sa destruction physique« .

Il aura été nécessaire que l’Ukraine soit en guerre avec la Russie pour que le Parlement européen s’intéresse de plus près à l’une des abominations du communisme soviétique. A une majorité écrasante, le Parlement européen a reconnu l’ « Holodomor » en Ukraine comme un génocide. Des millions de personnes sont mortes dans cette famine après la collectivisation forcée des terres imposée par le communisme en Union soviétique il y a 90 ans.

Sans surprise, cette résolution, approuvée par 507 voix pour, 12 contre et 17 abstentions, fut d’avantage un prétexte pour critiquer la Russie actuelle qu’un devoir de mémoire au sujet de la barbarie communiste.

Alors qu’en Espagne des meurtriers comme le socialiste Largo Caballero, le « Lénine espagnol », l’un des principaux responsables de la répression et des massacres qui ont eu lieu dans le Madrid républicain des premiers mois de la guerre civile, sont honorés, le Parlement européen se prononce en faveur d’une dose limitée de mémoire historique quant aux crimes monstrueux du communisme.

La résolution du Parlement européen stipule :

Considérant que l’Holodomor, qui a causé la mort de millions d’Ukrainiens de 1932 à 1933, a été cyniquement planifié et cruellement exécuté par le régime soviétique dans le but d’imposer la politique de collectivisation de toute l’Union soviétique sur l’agriculture et de détruire la population de l’Ukraine et son identité nationale; considérant que le régime soviétique a utilisé des méthodes cruelles similaires dans d’autres parties de l’Union soviétique, notamment au Kazakhstan, en Biélorussie et dans le Caucase du Nord, entre autres; considérant que l’anéantissement de l’identité ukrainienne s’est également accompagné d’un règne de terreur contre les porteurs de l’identité culturelle ukrainienne;

Considérant que les preuves montrent que le régime soviétique a délibérément confisqué les récoltes de céréales et fermé les frontières pour empêcher les Ukrainiens d’échapper à la famine; qu’entre 1932 et 1933, l’Union soviétique a exporté du grain du territoire de l’Ukraine, alors que la population mourait de faim ; que le meurtre d’Ukrainiens, principalement des zones rurales, s’accompagnait souvent de l’utilisation de paysans comme boucs émissaires dans le cadre d’une politique d’agitation qui les blâmait pour la famine ;

Considérant que les crimes soviétiques n’ont pas fait l’objet d’une évaluation juridique et morale claire de la part de la communauté internationale; (…)

Le Parlement européen oublie les famines provoquées par Lénine dix ans plus tôt, en 1921 et 1922, dont cent ans précisément se sont écoulés et qui ont tué entre 3 et 5 millions de personnes.

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