Le service de presse du Vatican a été tellement effaré qu’il a remplacé dans le texte écrit les mots de « la grande majorité » par les mots de « une part » titré bizarrement au Figaro par « la moitié ». Pourtant dans la vidéo on entend très bien le pape dire « la grande majorité ».
Les remarques du pape sur la cohabitation sont venues en réponse à une question sur la crise dans le mariage aujourd’hui. Il a alors commencé par expliquer que la vie sociale actuelle vivait dans la « culture du provisoire » ; rappelant pour ce faire, l’histoire d’un garçon qui voulait être prêtre « mais seulement pendant dix ans. » Ceci pour dire que tout était provisoire et que « la plupart la plupart des mariés quand ils prononcent le ‘Oui pour le reste de la vie sacramentel, ils ne savent pas ce qu’ils disent. Parce qu’ils ont une culture différente. Ils disent, ils ont une bonne volonté, mais ils ne savent pas. »
Puis le pape a conseillé aux prêtres de ne pas pousser au mariage ceux qui vivent en concubinage. Il convient « d’accompagner, d’attendre, et pour les aider à mûrir, aider la fidélité à mûrir. » Il a ajouté: « Dans la campagne au nord-est de l’Argentine, les couples ont un enfant et vivent ensemble. Ils ont un mariage civil lorsque l’enfant va à l’école, et quand ils deviennent grands-parents ils se marient religieusement. » «J’ai vu beaucoup de fidélité dans ces cohabitations, et je suis sûr que cela est un vrai mariage, ils ont la grâce d’un vrai mariage à cause de leur fidélité. »
Voilà ce qu’en dit Le Figaro du 17/06/2016 dans une phrase bancale : « Le mariage catholique est un sacrement indissoluble et ne permet donc pas le divorce, mais François a changé l’an dernier les procédures de reconnaissance de nullité d’un mariage, qui reviennent à dire que le sacrement n’a jamais existé, devant les tribunaux ecclésiastiques, pour les simplifier, les accélérer et les rendre moins coûteuses. »
Le raisonnement du pape peut s’appliquer à tous les sacrements. Rappelons-lui le catéchisme à savoir qu’« un sacrement est un signe sensible sacré pour produire la Grâce ». Il doit être fait selon la forme, avec une matière et une intention ; ce qui n’est pas le cas des concubinaires, car jusqu’à preuve du contraire, le concubinage ne constitue ni la forme, ni la matière, ni l’intention du mariage !!!
Avec le pape François, il y a les mariés qui sont concubins et les concubins qui sont mariés malgré eux !
Jean-Pierre Dickès
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