Il en est tout fier Bernie Sanders et il ne se prive pas de le dire :
« Ça été un vrai honneur pour moi et ma femme de passer un peu de temps avec lui. Je pense que c’est une des personnes les plus extraordinaires non seulement dans le monde d’aujourd’hui mais aussi dans l’histoire moderne du monde. «
De retour de Rome où il était invité à un colloque pour célébrer les 25 ans de l’encyclique politique Centesimus Annus de Jean-Paul II, Bernie Sanders, candidat à la primaire des Démocrates pour l’élection à la Maison Blanche, évoque, auprès des journalistes, sa rencontre avec le pape François, qui l’a ému au plus haut point, lui l’homme de gauche, sensibilité communiste, laïciste, pro-Lgbt, pro-avortement, pro-immigration, etc.
François a bien lui essayé de relativiser cette rencontre qui fait jaser en ironisant, lors de la conférence de presse dans l’avion qui le ramenait de Lesbos : « Il savait que j’allais sortir à cette heure, et a eu la gentillesse de me saluer. Si quelqu’un pense que saluer équivaut à se mêler de politique, je conseillerais à cette personne de se trouver un psychiatre ! »
Il faut comprendre que pour un pape qui proclame « le pape ne se met pas dans la politique concrète d’un pays« , rencontrer le peut-être futur candidat à la Maison Blanche en pleine course des primaires américaines, c’est un peu contradictoire ! La pirouette ironique est nécessaire…
On peut se demander cependant : et si cela avait été Donald Trump, le candidat à la primaire républicaine, à la place de Bernie Sanders, François aurait-il fait preuve d’autant d’éducation et compréhension ou lui aurait-il fermé la porte ? Quand on se souvient des propos bergogliens sur Trump, « Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétienne« , on peut douter sérieusement d’un accueil chaleureux…
Mais bon, ce n’est pas Trump, le candidat plutôt à droite, anti-immigration, mais Bernie le socialiste-crypto-communiste, qui a été invité, par l’Académie Pontificale des Sciences Sociales, pour débattre de l’encyclique politique du pape polonais, le pourfendeur dit-on du communisme… Allez comprendre : quand François se mêle de politique, aujourd’hui, c’est à gauche toute. Voudrait-il donner, sans le dire, des consignes de votes aux américains, qu’il ne s’y prendrait autrement !
Francesca de Villasmundo
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