L’orientation œcuménique déterminée par le décret conciliaire Nostra Aetatae demeure le pivot autour duquel s’articule le rapprochement post-conciliaire entre juifs et catholiques. De préférence à la recherche de la conversion des juifs prohibée par la théologie moderniste qui règne au Vatican depuis le dernier concile, la Rome conciliaire privilégie le dialogue amical et fraternel entre deux religions pourtant à l’opposé mais qu’elle place sur un pied d’égalité.

Une telle position doctrinale relativiste entraîne immanquablement du point de vue spirituel la confusion religieuse : il n’y a aucune seule vraie religion ce qui implique, logiquement, qu’elles sont toutes fausses, leur véracité ne dépendant que du subjectif de chaque être humain. La transcendance divine est écartée de la vie religieuse de l’homme. Paradoxalement, ceux qui nient l’absolutisme d’une unique Vérité en viennent à prôner alors un universalisme tolérant qui affirme que toutes les religions se valent et qu’elles mènent toutes au ciel.

La société post-moderne qui baigne dans cet indifférentisme religieux développé par le monde et l’esprit conciliaire préjuge que toutes les valeurs, les croyances, les modes de vie et les vérités ont la même validité. Mais à cette société unifiée par une tolérance devenue la seule vertu à pratiquer universellement il faut aussi des dogmes unificateurs, un même corpus doctrinal, un objectif social commun, que l’on va chercher à faire aboutir par le dialogue inter-religieux.

Nostra Aetatae a ouvert cette route pour arriver à l’unité en-dehors du Christ sur laquelle les papes conciliaires et les rabbins cheminent main dans la main depuis plus de 50 ans maintenant.

Le pape François l’a défini « un moment fécond de dialogue » durant la dernière rencontre qu’il a eu, jeudi 31 août au Vatican, avec une délégation de rabbins, membres de la conférence des rabbins d’Europe, du conseil rabbinique d’Amérique et du grand Rabbinat d’Israël.

Ces derniers explique News Va

« sont venus à Rome pour une rencontre avec la commission du Saint-Siège pour les rapports religieux avec le judaïsme. A cette occasion, ils ont remis au Pape un nouveau document intitulé Entre Jérusalem et Rome, fruit de leur travail. L’occasion pour le souverain pontife de saluer le dialogue toujours plus profond entre l’Église et le monde hébraïque. » 

«C’est un texte qui rend un hommage particulier à la déclaration conciliaire Nostra Aetate, dont le quatrième chapitre constitue pour nous la grande charte du dialogue avec le monde juif », a expliqué François. « La mise à jour progressive de Nostra Aetate a permis à nos rapports de devenir toujours plus amicaux et fraternels. »

La déclaration conciliaire, a expliqué le Saint-Père devant les rabbins

« a mis en lumière que les fondements de la foi chrétienne se trouvaient déjà, selon le mystère divin du Salut, chez les figures des patriarches, de Moïse et dans les prophètes. La connaissance et l’estime mutuelle sont promues à travers le grand patrimoine spirituel que nous avons en commun , surtout par le biais des études bibliques et des rencontres fraternelles ».

En digne fils œcuménique du Concile, pétri par cette philosophie relativiste funeste, Jorge Maria Bergoglio a salué également dans ce document Entre Jérusalem et Rome la mention faite de ces nouveaux « dogmes » sociaux universels qui doivent aider à l’entente entre juifs et catholiques  :

« Votre document s’adresse aux catholiques en les considérant comme des partenaires, des alliés, des amis et des frères dans la recherche commune d’un monde meilleur qui puisse apprécier la paix, la justice sociale et la sécurité ».

Évitant de faire une quelconque allusion au Christ, honnis par les juifs, le successeur de Pierre a préférer faire référence à l’Éternel, vocable sous lequel les juifs nomment Dieu, pour qu’il

« bénisse et illumine notre collaboration pour qu’ensemble nous puissions réaliser les projets ses projets : des projets de paix et non de malheur pour « avenir plein d’espérance ».

Réduisant les desseins de Dieu à la mesure des desseins mondialistes des humanistes modernes qui ont les loges occultes pour temples, le pape François communie ainsi non à la réalité surnaturelle de la Rédemption christique mais à ce idéal messianique eschatologique et naturel théorisé par les juifs toujours en attente du Messie d’Israël qui apportera, en unifiant sous sa bannière les peuples et les religions de la terre, une ère de paix et de bonheur éternels. Cet « avenir plein d’espérance » aura pour fondement la ruine des nations et des religions autre qu’hébraïque.

C’est le rêve babylonien soufflé par l’ange déchu aux hommes refusant l’Incarnation du Fils de Dieu fait Homme qui ressuscite sous les pavés du chemin ouvert par Nostra Aetatae ! Avec la bénédiction de François.

Francesca de Villasmundo  

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