Une révolution pour être menée à bien a besoin de ses « gardiens ». La révolution bergoglienne a les siens : le pape François depuis son élection au trône pétrinien détient le record des nominations au Vatican ! 803 personnes placées durant les 5 ans de son pontificat soit 170 en moyenne par an soit une nomination tous les deux jours.
La « révolution » d’El papa argentin passe aussi par le placement de ses favoris aux postes « clés ». Pour un pape qui dit ne pas faire de politique, ces nominations sont éminemment politiques, la réforme du pape ayant des implications sur le futur conclave : elle engendre un bouleversement du corps cardinalice qui influera sur le futur de l’Église officielle. Les nouveaux cardinaux sont au moins soixante. La majeur partie ne provient pas de diocèses historiques qui par ricochet perdent leur primat hiérarchique mais de lieux traditionnellement considérés comme mineurs en terme d’importance ecclésiale : ces 49 nouveaux prélats auront, selon toute probabilité, un droit de vote parmi les 121 actuels électeurs quand il s’agira d’élire le futur pontife.
Le pape François a élargi en cinq ans la majorité absolue au « parlement » du Vatican. Ce qui ne l’empêche pas de préparer une autre fournée de bergogliens à travers un nouveau consistoire. Ce qui permettrait de blinder la majorité en vue d’un résultat au prochain conclave qui permette une continuité avec le présent pontificat.
Le quotidien italien Il Tempo, qui publie cette étude, précise que Jorge Maria Bergoglio a le « vice » des nominations en tout domaine. Il a affecté 49 femmes dans les dicastères et les commissions vaticanes. Peu de chose selon les féministes qui voudraient une plus grande place au sein du gouvernement et du rôle ministériel. Parmi ces 49 nominées, la plus discutable fut incontestablement Francesca Immacolata Chaoqui, au profil sulfureux et empêtrée dans un grand scandale vaticanesque.
« L’Église en sortie » du pape argentin a aussi changé de visage dans les périphéries : 219 évêques promus sous Bergoglio dont 94 destinés aux diocèses italiens et à la Conférence épiscopale de la péninsule, dont les très progressistes cardinal Gualtiero Bassetti et Mgr Nunzio Galantino.
131 sont, selon encore le média romain, les nonces apostoliques nominés par François. La « révolution » passe aussi par la diplomatie ! 234 en revanche les changements au sein des commissions et des dicastères. Le bouleversement bergoglien s’appuie aussi sur la culture : 83 sont les nouveaux placés dans les universités, les instituts et les différentes sociétés telles l’IOR (l’Institut pour les œuvres de religion dit la « banque du Vatican ») et l’AIF (l’Autorité d’information financière du Saint-Siège).
Le nouveau visage de l’Église en sortie ressemble de plus en plus à son idéalisateur. S’il est vrai que de tous temps les papes ont remodelé la Curie sous leur pontificat, l’actuelle captation des postes clés entreprise par le pape François est particulièrement efficace. Les « gardiens » bergogliens ont investis l’Église conciliaire et la révolution bergoglienne semble bien gardée pour les années à venir… Révolution qui n’est en propre que la continuation progressiste et évolutionniste logique des bouleversements révolutionnaires inaugurés par le concile Vatican II.
Francesca de Villasmundo
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