Une de ces sales affaires sexuelles, bruyante médiatiquement, dans laquelle personne ne voudrait voir figurer son nom. Une de ces histoires fétides dont la puanteur s’accroche de façon indélébile à votre réputation. Pire, une chronique nauséabonde en forme de feuilleton suivie par des millions de spectateurs, chaque jour apportant son lot de scoop et de nouvelles puantes… Non vraiment, cette affaire putride ne peut faire l’affaire du pape François : sa cote mondiale va immanquablement descendre en flèche.
D’autant plus quand ressortent d’anciens articles louangeurs sur le cardinal McCarrick, son amitié avec François et certaines blagues douteuses du pape lui-même qu’il pourrait bien regretter aujourd’hui d’avoir proférées. Transformées en boomerang violent, elles lui reviennent en pleine figure et décapite sa crédibilité.
Le 21 juin 2014, le National Catholic Reporter publiait un article dithyrambique sur McCarrick. Article qui jette une lumière crue sur l’amitié qui lie le pape bergoglio et l’ancien évêque de Washington. Le journaliste David Gibson, relate un incident de santé survenu au cardinal pendant qu’il disait la messe à Saint-Pierre-de-Rome « le jour avant l’intronisation officielle de pape nouvellement élu François ». Après avoir été ausculté à l’hôpital raconte Gibson
« le cardinal était rapidement de retour dans sa chambre au Séminaire américain de Rome quand le téléphone sonna. C’était François. Les deux hommes se connaissent depuis des années, depuis que le pape argentin était le cardinal Jorge Bergoglio, archevêque de Buenos-Aires. McCarrick rassura François qu’il allait bien.
»A ce que je vois, le Seigneur n’en a pas fini avec moi », dit-il au Pape. »Ou alors votre logement chez le diable n’est pas encore prêt », rétorqua François en riant. »
« McCarrick, poursuit le journaliste, aime raconter cette histoire […]. »
« McCarrick, précise ensuite Gibson, est un des quelques ecclésiastiques de haut rang qui ont été plus ou moins mis au placard durant les 8 années de pontificat du pape Benoît XVI. Mais maintenant que François est pape, des prélats comme le cardinal Walter Kasper (un autre vieil ami de McCarrick) et McCarrick lui-même reviennent aux affaires plus que jamais. […] McCarrick voyage régulièrement au Moyen-Orient et était en Terre Sainte pour la visite de François en Mai.
»Les méchants ne meurent jamais ! » le taquina une fois de plus le pape lorsqu’il vit McCarrick. […] »
Ces dialogues, à l’étrange résonance aujourd’hui, entre le pape et le cardinal, les constatations du journaliste quand au retour en grâce au Vatican du cardinal américain depuis l’ascension de François au trône pétrinien, sont des indices probants de l’amitié et de la protection par la plus haute autorité de l’Église dont a pu bénéficier McCarrick. Car il est tout de même étonnant que le pape François ne connaissait pas tout au moins les lourds soupçons de prédation sexuelle et d’homosexualité qui pesaient sur les épaules de ce poids lourd de l’Église américaine.
Dis-moi qui sont tes amis, je te dirai qui tu es !
Francesca de Villasmundo
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