L’on traitera ici uniquement de la déclaration du pape. Il est chez lui des contradictions magistrales. Quand il s’agit d’enseigner ou rappeler les vérités catholiques, comme sa fonction lui en fait un devoir, le pape actuel s’y refuse obstinément mais quand il s’agit de sujets temporels, il affiche alors une position bien tranchée correspondant à la doxa ambiante socialo-bien-pensante. Pareillement, il use de son autorité morale pour détruire le dogme catholique d’une part et d’autre part pour accréditer les dogmes mondains : ainsi si d’un côté il ne se prive pas de se moquer des catholiques qui suivent la loi de l’Église qualifiés par lui méchamment de rigides, d’austères, de pharisiens, de condamner ouvertement dans le livre d’entretiens avec Dominique Wolton, les « normes fixes » et « figées » de l’Église catholique par rapport aux divorcés remariés civilement, de l’autre côté il impose au monde des croyants ou incroyants le dogme du réchauffement climatique anthropique et ses dérivés comme une vérité de foi primordiale pour le salut de l’homme et la survie de la Terre. Le pape François est un Janus aux deux visages : visage d’anarchiste-marxisant quand il parle comme responsable de la foi catholique, visage de légaliste quand il souscrit à la dictature des khmers verts !
Ce 1er septembre, Journée mondiale de prière pour la création, instituée en 1989 par le patriarcat de Constantinople, et à laquelle la Rome moderniste s’est associée en 2015, abandonnant ainsi en pratique avec toutes ces journées mondiales le culte des saints quotidien, il a publié avec Bartolomé Ier de Constantinople, celui que les médias surnomment « le patriarche vert » en raison de son engagement écologique, un message en faveur de la protection de la création, « enjeu majeur du rapprochement œcuménique ».
Que les papes contemporains, face à cette société matérialiste libérale-libertaire qui pousse à la consommation gargantuesque mangeuse de richesses, se préoccupent de la nature et du respect que l’homme doit conserver envers la création et son frère en humanité, est incontestablement important. Le problème avec François, c’est qu’il utilise le thème de la protection de la « Maison commune » pour promouvoir premièrement l’œcuménisme religieux et deuxièmement les poncifs écologiquement corrects. Comme il le fit lors de la publication de sa première encyclique Laudato Si, surnommée d’ailleurs l’encyclique écologique. Les solutions bergogliennes sont strictement naturalistes, économiques et politiques. Il ne propose à l’humanité, pour combattre ce matérialisme et cette exploitation déséquilibrée de l’homme et de la nature par l’homme, aucun des vrais remèdes catholiques et surnaturels que sont l’ascèse, une vie plus austère, la pauvreté, l’esprit de sacrifice et de pénitence, le respect intégral des commandements divins. Car il occulte sciemment la connexion entre péché originel et personnel et désordre universel. Or la détérioration de « l’environnement humain » et de « l’environnement naturel » ne peuvent être interprétés pour un catholique authentique que comme les fruits du premier péché d’Adam, de tous les péchés du monde et du désordre moral dans le vie de chaque homme et dans la politique des nations.
Dans leur déclaration commune, le pape François et le patriarche Bartolomé Ier de Constantinople invitent bien toute l’humanité, croyante et incroyante, à prier en ce jour mais ce ne sera en résumé qu’une prière naturelle, une invocation superstitieuse, une prière œcuménique, syncrétiste, certainement odieuse aux yeux de Dieu :
« Par conséquent, unis par le même souci de la création de Dieu, et reconnaissant que la terre est un bien commun, nous invitons ardemment toutes les personnes de bonne volonté à observer un temps de prière pour l’environnement le 1er septembre ».
Remarquons ce « bonne volonté » loin d’être anodin dans un tel texte : cela signifie indirectement que ceux qui ne communient pas à l’idéologie du réchauffement climatique anthropique et ne répondent pas à cet appel œcuménique à la prière commune n’ont pas des intentions bonnes et pures envers la « maison commune » et l’humanité.
Ces déviants à la pensée unique tant écologique et religieuse sont les nouveaux marginaux, asociaux, de la société post-moderne et les excommuniés de l’Église bergoglienne !
Francesca de Villasmundo
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