On savait déjà les « migrants » au cœur de la mission «humaniste » du pape François, certainement sa préoccupation première jumelée avec l’environnement. Maintenant on saura également que le métissage a les faveurs d’El papa argentin. Étonnement, cette Église conciliaire qui prône depuis Vatican II la séparation de l’Église et de l’État ne cesse pourtant de se soucier avant tout de ces questions migratoires qui relèvent plus de la politique nationale que du religieux. Entre nous soit dit, il s’agit là d’une de ces contradictions dont les autorités conciliaires sont coutumières.
Le pape François a entamé ces derniers temps une véritable campagne de propagande simultanée en faveur du métissage et de l’accueil des migrants, les deux phénomènes étant étroitement liés. Le magazine de la Compagnie de Jésus, La Civiltà Cattolica, a publié le 26 septembre les conversations qu’il a eu les 5 et 8 septembre dernier avec les jésuites du Mozambique et de Madagascar à l’occasion de son voyage apostolique en Afrique. Au cours de ces échanges, ce dialogue dirait-il, Jorge Maria Bergoglio a vanté le métissage, ce processus de dissolution des nations, tout en condamnant, dans une novlangue digne d’Orwell, le « populisme », c’est-à-dire ce souhait, ce sursaut salutaire pourrait-on dire, des peuples occidentaux de préserver, et ce malgré une décadence incontestable, leur identité, leur culture, la civilisation millénaire de leur nation :
« La xénophobie et l’aporophobie font aujourd’hui partie d’une mentalité populiste qui ne laisse aucune souveraineté au peuple. La xénophobie détruit l’unité d’un peuple, même celle du peuple de Dieu. Et nous sommes tous le peuple : tous ceux qui sont nés dans le même pays, qu’ils aient des racines ailleurs ou des groupes ethniques différents. Aujourd’hui, nous sommes tentés par une forme de sociologie stérilisée. On dirait que nous considérons un pays comme une salle d’opération où tout est stérilisé : ma race, ma famille, ma culture … comme s’il y avait une crainte de le salir, de le contaminer. On veut arrêter un processus important qui donne la vie aux gens et qui est le métissage. Le mélange vous fait grandir, vous donne une nouvelle vie. Développe les intersections, les mutations et donne de l’originalité. […] Construire des murs signifie se condamner à mort. Nous ne pouvons pas vivre asphyxiés par une culture aseptisée de salle d’opération, sans microbes. »
Hier dimanche 29 septembre, en la fête de l’archange Saint Michel reléguée au second plan pour laisser la place à la Journée mondiale du migrant et du réfugié, le pape François a inauguré le monument de l’artiste-sculpteur canadien Timothy Schmalz : sculpture de bronze noir, grandeur nature, baptisée «Les anges inconscients», elle se dresse sur le côté gauche de la place saint Pierre de Rome, à l’initiative de la section Migrants et Réfugiés du Dicastère pour le Service du développement humain intégral, et est dédiée aux « migrants ». « La sculpture représente un groupe de migrants et de réfugiés de différentes origines et de différentes périodes de l’histoire. Les migrants se tiennent côte à côte, blottis sur un radeau. Au sein de cette foule diversifiée, des ailes d’ange émergent du centre, suggérant la présence du sacré parmi eux » explique le site officiel du Vatican, Vatican News. Au cours de son homélie, le pape a demandé, selon une rhétorique bien ancrée en lui, d’« accorder une attention particulière à l’étranger ». Pour se métisser…
Le pape François collabore obstinément, qu’il en soit conscient ou non qu’importe, au projet mondialiste qui vise, en œuvrant à la destruction des nations et à la disparition des frontières, à la nomadisation de l’humanité et à l’uberisation de l’être humain, rouages indispensables pour instaurer le marché mondial des biens et des hommes ambitionné par les financiers apatrides qui se cachent derrière la globalisation. Ce pape, qui se présente comme le défenseur des pauvres et d’une économie autre que ultra-libérale et capitaliste, se fait ainsi l’agent de la paupérisation des peuples et de l’économie du libre-échange. Encore une autre contradiction de cette tête moderniste…
Francesca de Villasmundo
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