Les révolutionnaires discrets et occultent le savent : pour faire avancer le progressisme, autre variante du nihilisme matérialiste, dans les mentalités et spécialement au sein du monde catholique, il faut cheminer à pas feutrés, ne dévoiler qu’une partie du dessein, être capable de faire un pas en arrière pour en faire deux de géant par la suite.
La question du célibat des prêtres fait partie de ces sujets régulièrement débattus publiquement parmi les prélats conciliaires depuis que les modernistes, grâce à l’avènement de Vatican II, n’ont plus besoin de se cacher ni de cacher leur intentions révolutionnaires en tout domaine, doctrinal, liturgique, disciplinaire, sacramental, législatif, etc. Si un bon nombre de leurs revendications progressistes et néo-protestantes a été réalisé durant le dernier concile et les années post-concile, le célibat des prêtres reste pour l’instant encore la norme dans l’Église conciliaire.
Une norme à laquelle le pape François vient de donner un coup de sabre, de manière subtile, en trompe-l’œil. Dans l’avion qui le reconduisait à Rome, après les JMJ au Panama, dimanche 27 janvier 2018, le pape François a donné sa traditionnelle conférence de presse. Et comme d’habitude, cette altitude céleste s’avère propice à lui donner des ailes pour devancer le « progrès » en sursis…
Interrogé sur le mariage des prêtres, il a d’abord, et fermement, exclu cette possibilité :
« Il me vient à l’esprit une phrase de « saint » Paul VI : ‘’Je préfère donner ma vie que de changer la loi du célibat’’. »
« Personnellement je pense que le célibat est un don pour l’Église » a continué le pape argentin.
« Deuxièmement, je ne suis pas d’accord pour permettre que le célibat soit optionnel. Non »
Il a ainsi émit un « non » qui semble définitif à l’éventualité d’autoriser le mariage des prêtres dans l’Église ou de rendre le célibat optionnel. « Je ne suis pas d’accord» a donc prévenu un pape François catégorique pour, l’instant suivant, entrebâiller la porte à l’ordination d’hommes mariés :
« En revanche, il resterait quelques possibilités pour des endroits éloignés, je pense aux îles du Pacifique. Mais c’est une chose à laquelle il faut penser quand il y a une nécessité pastorale. Là, le pasteur doit penser aux fidèles. (…) On pourrait ordonner un homme âgé, marié, mais seulement pour qu’il exerce le munus santificandi, c’est-à-dire pour qu’il puisse célébrer la messe, administrer le sacrement de réconciliation et donner l’onction des malades. »
Pour ne pas être, ou paraître, trop avant-gardiste sur le sujet, ce qui heurterait de front les consciences conservatrices de la Rome moderniste qu’il lui faut ménager en ce temps si épineux pour lui à cause des différents scandales qui éclaboussent son pontificat, El papa des périphéries se veut rassurant : seuls les pays lointains et exotiques qui sont dans une « nécessité pastorale » à cause du « manque de prêtres » seraient concernés par l’ordination d’hommes mariés. Le sujet est d’ailleurs à l’ordre du jour du Synode en Amazonie d’octobre 2019, la question du célibat des prêtres étant inscrit à l’agenda du pape François.
Il se trouve, cependant, que dans certaines régions des pays occidentaux, la moyenne d’âge des prêtres étant de plus de 70 ans et les séminaires diocésains étant vides faute de vocations, l’absence de prêtres se fait sentir. Dans les campagnes françaises, par exemple, certains prêtres peuvent avoir plus d’une soixantaine de clochers à desservir. Il n’est donc pas farfelu de penser que, se fondant sur une même « nécessité pastorale » due à la crise des vocations, les évêques occidentaux, dont une bonne partie milite pour la fin du célibat ecclésiastique, obtiennent cette libéralité d’ordonner des hommes mariés. Si cette option, il est vrai, n’est pas tout-à-fait équivalente à l’abolition du célibat, elle instaure cependant une tolérance quant à des prêtres mariés, premier pas vers une liberté future pour les prêtres de se marier…
Si cette révolution dans la discipline ecclésiastique se réalisait, comme le souhaitent ardemment les progressistes, un pas de plus serait franchi dans l’instauration de la nouvelle Église issue de Vatican II, et en rupture avec la Tradition :
« cette “Église bâtarde” comme l’appelait Mgr Lefebvre, qui a ses sacrements bâtards, ses nouveaux rites, son nouveau code, aura sa nouvelle discipline ecclésiastique : « Cette fausse Église est en rupture toujours plus profonde avec l’Église catholique » écrivait le 4 décembre 1990 Mgr Marcel Lefebvre à Mgr de Castro-Mayer. »

Francesca de Villasmundo
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Il y aura deux catégories de prêtres.
Et ensuite Bergoglio dira qu’il n’y a pas assez d’hommes mariés qui veulent être ordonnés et il torpillera le célibat des prêtres catholiques. Célibat qui est une véritable bénédiction pour les paroisses. On dit que les prêtres sont surmenés. Et bien comme les orthodoxes, les prêtres mariés s’occuperont d’abord de leur famille et ensuite des fidèles et ils seront encore plus surmenés. Tout cela sent le soufre. Bergoglio est un diviseur, un semeur de merde.
Cette question du célibat des prêtres ne semble pas cruciale : ce n’est pas de droit divin.
Par exemple, des pasteurs mariés et convertis ont pu devenir prêtres sans avoir à renoncer au lien conjugal.
Ce qui dérange dans cette actualité, c’est le procédé (systématique) de M. Bergoglio et ses complices.
Ils vous disent : le sujet est à l’étude, mais on ne revient pas sur le principe. Sauf, peut-être, pour des cas très marginaux.
Et, chacun sait parfaitement que nécessité obligera.
Des précédents amazoniens, mongols ou groenlandais finiront par trouver de belles et nombreuses applications ailleurs.
Les pasteurs sont des hérétiques ! et vous les prenez en exemple ? Vous feriez mieux d’aller vous confesser si vous êtes catholique, ce qui ne semble pas être le cas…
Les protestants ne sont pas mariés par le Sacrement du mariage institué dans l’Église par Notre-Seigneur, ils ne sont donc pas mariés.
Ils peuvent donc devenir prêtre en ne rompant rien du tout. En revanche, s’ils ont continué à avoir des rapports conjugaux avec « leur femme », ils sont adultères.
La question est : ces pasteurs-prêtres ont-ils vécu chastement avec leur femme ? Mais le danger de la tentation n’est pas digne du sacerdoce.
Il faut lire saint Paul à ce sujet !
Faux, il y a le mariage naturel et le mariage surnaturel. Ils sont bien mariés naturellement par la mairie, ne sont pas mariés surnaturellement car pas de mariage à l’Eglise et leur « mariage protestant » est un faux mariage. Mais ils sont bien mariés naturellement.
Le mariage à la mairie n’est pas un sacrement de l’Église, n’est-ce pas ?
Ils ne sont donc pas mariés devant Dieu.
Le sacrement à la mairie n’est même pas un sacrement naturel. Il est civique. Il n’a aucune valeur devant Dieu, car il n’entend absolument pas faire ce que Dieu veut.
Ces mariés-là restent adultères tant qu’ils ne sont pas mariés à l’église ou ailleurs mais devant Dieu et non devant un représentant de l’un état laïc qui a renié Dieu.
Vous ne croyez certainement pas en Dieu pour voir une différence entre le naturel et le surnaturel, puisque même le naturel doit être ordonné à Dieu…
Les prêtres mariés , dans les églises orientales connaissent le divorce et la séparation ; en Egypte , il y a quelques années , un massacre de coptes a eu lieu parce que l’ épouse d’un prêtre l’ avait quitté pour un musulman et a voulu revenir dans son foyer ce qui a suscité la colère des musulmans .
Difficile pour un prêtre marié et père de famille de résister aux ennemis de l’ Eglise en cas de persécutions .
Tout ceci est un faux problème ; ce sont les familles catholiques qui donnent des prêtres à l’ Eglise ; depuis plusieurs décennies , il n’ y a plus beaucoup de familles catholiques , plus de catéchisme digne de ce nom , plus de prières … La vraie solution serait de revenir à l’ enseignement de la foi , à une liturgie digne de ce nom , à la morale traditionnelle ; ce n’ est pas gagné .
A chaque fois, François fait ses coups en douce, car il sait très bien qu’il ne peut engager le Magistère dans ce sens. Donc, il dit non au début, mais ensuite il laisse se développer les options perverses possibles, encourageant ses amis ‘théologiens’ à continuer leurs ‘recherches’ destructrices. C ‘est frappant de voir sa duplicité, sur tous les sujets. Ici, il propose lui-même de découper le sacerdoce et en donner une partie seulement à des hommes mariés. Tactique; il ferme la porte et ouvre en grand les fenêtres…
Au synode amazonien de fin d’année, il ira encore plus loin. Et il remettra, par exemple, en sujet l’ordination ‘partielle’ des femmes, qui après tout peuvent bien donner un coup de main… La crise justifie tout !
Et ainsi, il avance à chaque fois, il remalaxe sa bouillie. Le problème pour lui, c’est que ses copains ne sont pas contents, car ça n’avance pas assez vite ! Alors, on répand à Rome des rumeurs de démission, on parle du cardinal Tagle (plus jeune, il aurait plus de dynamisme et plus de temps…), etc…
Juste un mot sur la réaction d’Egfy qui n’a pas une vraie connaissance de ce qu’est le péché et un manque de prudence (et de science) pour dire celà…
Peut-être ai-je manqué de prudence, en effet. Tout dépend de ce que veut dire Etienne en disant « sans avoir à renoncer au lien conjugal »…
Merci de corriger « celà » en « cela » pour une meilleure connaissance de la langue française.