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Le nouvel Ordre Mondial avance-t-il dans l’ombre d’un Islam unifié ?

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Photo de famille de la conférence de Paris contre l’EI: On remarque Sergeï Lavrov, ambassadeur de Russie, à l’extrême gauche

Depuis la conférence de Paris sur la coalition contre l’Etat Islamique, une nouvelle appellation de ce califat est apparue qui se répand dans tous les médias: Daech. Renseignement pris, il s’agirait de la traduction phonétique d’EI (Etat Islamique). Ce qui démontre si besoin était que ces gros médias du système répondent comme un seul homme aux consignes qui leur sont données en coulisses.   Assistaient à cette conférence, outre les cinq membres permanents de l’ONU, notamment les Emirats du golfe et la Turquie, les grands pays du sunnisme, fers de lance de l’expansion islamiste dans le monde.

Ils se sont donc apparemment entendu avec les pays occidentaux présents pour que le terme islamiste n’apparaisse plus concernant… l’Etat Islamique. Belle tartufferie qui arrange tout le monde. En effet Obama n’a-t-il pas déclaré suite à la décapitation du journaliste américain James Folley que « L’EI ne parle au nom d’aucune religion. Aucune religion ne dit de massacrer des innocents. Leur idéologie est creuse ». Or pour le Coran, seuls les musulmans sont innocents.

C’est ainsi que ceux qui massacrent les populations chrétiennes au nom d’Allah, en application du Coran et suivant une longue tradition qui remonte tout au long des siècles jusqu’à Mahomet sont rangés, non pas dans le rang de quelconques sectes, comme ce fut la cas récemment pour Boko Haram, mais mieux, au nombre de simples idéologues politiques. Des sortes de Lénine, en somme!

Les horreurs perpétrées contre les chrétiens remontent bien avant la série de trois décapitations de journalistes anglo-saxons. Mais du moins ceux-ci ont-ils été suppliciés au nom de leur origine et non particulièrement au nom de leur foi chrétienne, ce qui pour Obama et les Occidentaux en général, devenait d’un seul coup beaucoup plus avouable comme motif de guerre vis-à-vis de leurs ressortissants musulmans et de leurs alliés du Golfe. Ceux-ci pouvaient ainsi une nouvelle fois l’Occident et spécialement la France avec sa base d’Abu Dabi,   à mener la guerre pour eux contre ce califat concurrent d’Al Qaïda, qu’ils ne contrôlent pas.

La confluence d’intérêts bien compris entre les membres de cette conférence a accouché entre autre d’un changement de dénomination de l’Etat Islamique, en Daech…   On remarquera la photo de famille prise à l’issue de la conférence dans laquelle l’ambassadeur russe, Sergeï Lavrov figure isolé à l’extrémité de la photo…

Pourquoi cette volonté des mondialistes de vouloir unifier l’Islam sous l’unique bannière des sunnites et de sunnites unifiés ? Telle est la question qu’il conviendrait de creuser.

C ‘est que pour la première fois, les sunnites, la composante la plus forte du monde islamique, sont divisés entre eux. L’EI comme Al Qaïda sont tous les deux des mouvements sunnites. Et c’est bien là que le bât blesse en Irak, et en Syrie où ces deux pays comptent de fortes minorités chiites très proches du pays des ayatollahs. L’Iran est la grande puissance chiite qui monopolise la haine de tous les autres états du proche Orient et plus particulièrement de l’Arabie saoudite et du Qatar, temples du sunnisme et grands alliés de l’Occident en général et de la France et des USA en particulier.

Dans ce cas comment comprendre que les pays musulmans déstabilisés par les Occidentaux soient comme par hasard les pays dont les régimes n’ont obtenu la paix social entre chiites et sunnites, qu’en passant par-dessus ces différences ? Les USA se sont d’abord servi de l’Irak de Saddam Hussein dans leur guerre contre l’Iran, qu’ils n’ont pas osé affronter directement. Pui, la guerre ayant été gagnée par l’Iran, ils se sont servis des attentats contre le World Trade Center à New York pour agresser l’Irak et en faire leur base opérationnelle au Proche-Orient. Comme on sait, là encore, les choses ne sont pas allées d’elles-mêmes, l’EI, ne serait-il donc pas le second prétexte pour revenir en Irak achever le travail entrepris en 2003 ? Mais cette fois-ci, contrairement à 2003, avec l’appui de la France qui a commencé les frappes contre l’Etat Islamique-Daech sans tarder… D’ailleurs on se demande si la France sera seule à intervenir pour obtenir le susucre d’Obama, et peut-être aussi pour tenter de faire détourner les yeux des Français du désastre intérieur de la présidence de Hollande ?

On comprendra qu’après toutes ces volte-face, l’Iran ait décliné avec méfiance les offres de Washington de l’impliquer dans la coalition qu’elle dirige en Irak, malgré son implication sur le terrain. Sans doute l’Iran est-elle peu tentée, contrairement à la France, de servir de supplétif à l’armée américaine, qui de toute facvon, se retrournera, tôt ou tard contre elle. D’autant plus qu’Obama vinet d’annoncer qu’il allait armer l’opposition à Bachar el Assad, en Syrie, pour lutter contre l’Etat Islamique… Cette fameuse opposition modérée déjà armée depuis le début de la guerre civile par l’Occident et notamment part la France… On se demande où se trouve cette opposition modérée que personne ne voit agir sur le terrain, dont personne ne connaît ou n’emploie le nom, et où sont passées les armes déjà fournies… Sinon dans les mains de leurs alliés djihaddistes traditionnel qui n’ont cessé d’exercer leur cruauté envers les chrétiens partout ?

D’ailleurs Le représentant de la Russie à l’ONU, Vitali Tchourkine, dans le langage très soft de la diplomatie, a déclaré que Moscou considérait l’armement de l’opposition syrienne, souhaitée par Obama, pour la lutte contre le groupe terroriste Etat islamique comme « un geste risqué ».

D’autant plus risqué que l’intervention des Américains en Syrie va se faire contre le régime de Bachar el Assad, le seul qui depuis l’origine combat le djihaddisme qui a été importé et alimenté dans son pays avec la complicité de la Turquie, par l’Arabie saoudite, le Qatar et leurs alliés occidentaux..

Il est de parfaitement clair que le sort des chrétiens n’est pas et n’a jamais été le moteur de la politique mondialiste, dont le but est clairement d’imposer un islam sunnite dominant dans la région. Il est également clair qu’un profond mouvement qui va du printemps arabe, en passant par l’indépendance du Kosovo, la guerre d’Afghanistan, l’agression de l’Irak en 2003, suivi des agressions contre les régimes de Lybie et de Syrie, semblent suivre une même finalité: l’unification du monde musulman sous une même bannière, dans quel but ? Telle est la question.

Emilie Defresne

 

 

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