Le nom de Dieu est Miséricorde. C’est le titre du nouveau livre du pape François, conversation entre le Souverain Pontife et le journaliste Andrea Tornielli, sur le thème de l’année jubilaire, la miséricorde.
La promotion du livre a été réglée comme du papier à musique : il sort simultanément, aujourd’hui, mardi 12 janvier, dans 86 pays, en France il est édité par les éditions Robert Laffont et Presses de la Renaissance. Quelques bribes étaient déjà sorties dans les journaux et sites internet, les mois précédents, de quoi allécher le lecteur.
Certains passages du livre, les plus marquants et significatifs, sont donc du domaine public :
«L’Église condamne le péché parce qu’elle doit dire la vérité: ceci est un péché. Mais en même temps, elle embrasse le pécheur qui se reconnaît tel, elle est proche de lui, elle lui parle dans l’infinie miséricorde de Dieu. »
« L’Église n’est pas là pour condamner, mais pour permettre la rencontre avec cet amour viscéral qui est la miséricorde de Dieu. Pour que cela se produise, je le répète souvent, il est nécessaire de sortir. Sortir des églises et des paroisses, sortir et aller chercher les gens là où ils vivent, où ils souffrent, où ils espèrent.»
«L’hôpital de campagne, l’image avec laquelle je me plais à représenter cette «Église en sortie», a pour caractéristique de naître là où l’on se bat: ce n’est pas la structure solide, pourvue de tout, où l’on va soigner les maladies bénignes ou gravissimes. C’est une structure mobile, de sauvetage, d’intervention rapide, pour éviter que les combattants ne succombent.»
«Je suis heureux que nous parlions des homosexuels, parce qu’avant tout ce sont des personnes, des individus dans leur intégrité et leur dignité. Et parce que les gens ne devraient pas être défini seulement par leurs préférences sexuelles. Je préfère que des homosexuels se confessent et restent proches du Seigneur et que nous priions ensemble. Vous pouvez leur conseiller de prier, faire preuve de bonne volonté à leur égard, leur montrer le chemin et les accompagner.»
«En leur ouvrant les bras, en sachant les écouter, en les conseillant, en leur apprenant ce que l’on sait par notre propre expérience. En accueillant un marginal dont le corps est blessé et un pécheur dont l’âme est abîmée, nous sommes pleinement chrétiens».
« J’espère que le jubilé extraordinaire fera émerger, de plus en plus, le visage d’une Eglise qui redécouvre le ventre maternel de la miséricorde, et qu’elle ira à la rencontre des nombreux « blessés » qui ont besoin d’écoute, de compréhension, de pardon et d’amour. »
Ces quelques paroles donnent l’impression que l’Eglise semble avoir attendu le pape François, et les papes conciliaires auxquels il se réfère au cours de sa conversation, pour découvrir sa véritable mission miséricordieuse envers les pécheurs. Avant que nenni !
Cela n’est d’ailleurs pas tout-à-fait faux car cette miséricorde à la sauce François exprime une nouvelle notion de la miséricorde, celle qui ne demande pas au pécheur de se repentir, de détester son péché par amour de Dieu et de prendre la ferme résolution de changer de vie, juste d’exprimer un vague sentiment de peine personnelle ! Miséricorde au goût du jour, de ce « qui suis-je pour juger ? » que le pape François veut imposer également à Dieu. A nouvelle Église, nouveaux sacrements, nouvelle messe, nouveau droit canon et maintenant nouvelle miséricorde !
Mais cette miséricorde n’est pas de Dieu…
Aussi, pour ceux qui seraient tentés de lire ce petit opuscule, ils feraient bien de relire, comme antidote catholique, les différents articles sur ce sujet de la miséricorde selon François parus sur MPI : afin de garder les yeux de l’intelligence totalement rivés sur la vraie Miséricorde de Dieu.
Francesca de Villasmundo
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