Gérard Conio a été diplomate en Russie où il est resté 20 ans. L’ouvrage, « Théologie de la provocation », objet de cette conférence, a été inspiré par sa déception du capitalisme occidental qu’il a découvert à son retour de Russie, un peu dans la même veine que Soljenitsyne découvrant le visage réel de l’Occident. Un système occidental irréel qui n’existe que dans l’échafaudage d’une désinformation permanente et qui ne diffère du totalitarisme communiste que dans le fait qu’il finalise ce qui a échoué à l’Est de l’Europe.
Objet d’étude: Histoire de la Russie en soi et histoire de la Russie confronté à l’histoire du système occidental. Il compare l’idéal démocratique de Rousseau à la prétendue démocratie actuelle. Selon l’auteur le système occidental est en train d’accomplir ce que le régime soviétique n’est pas parvenu à atteindre, c’est-à-dire la Révolution permanente avec une minorité de maîtres exerçant son pouvoir sur une majorité d’esclaves. Il appuie ses réflexions sur les données historiques et d’actualité des XXè et XXIè siècles principalement. Économisme et idéologie totalitaire, loin de l’ordre naturel dont l’ordre capitaliste libéral prétend représenter avec une inversion systématique des valeurs et le formatage des esprits. Les actes sont à l’envers des paroles. En Occident la « liberté » cautionne le despotisme, prenant le contre-pied de l’Evangile: « lorsque vous serez deux à vous rassembler, je serai déjà là entre vous. », « c’est la parodie de la tentation du Christ », selon l’auteur, et donc c’est Satan.
Une conférence intitulée: de la parole à la réalité.
Gérard Conio est l’auteur de « Théologie de la provocation ». Professeur émérite de l’Université Nancy-2 et directeur de collections aux éditions de l’Âge d’homme, traducteur d’auteurs russes et polonais, il a écrit de nombreux ouvrages : L’Art contre les masses / Esthétiques et idéologies de la modernité, Eisenstein, Le cinéma comme art total, Dépassements constructivistes – Taraboukine – Axionov – Eisenstein. Le Monde sans-objet ou Le repos éternel, (In-Folio), Le Constructivisme russe, Du goût public et Les Avant-gardes entre métaphysique et histoire. Il est également l’auteur de plusieurs traductions dont récemment Picasso et alentours d’Ivan Axionov, Picasso en Russie (In-Folio) et les traductions des ouvrages de Kazimir Malévitch, Le Suprématisme, Mon Siècle d’Alexandre Wat, des Âmes mal lavées et de L’Unique issue de S.I. Witkiewicz. Il est membre du jury du prix Russophonie.
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