Non ce n’était pas un poisson d’avril puisque ce système de notation sociale a été mis en place par la Chine communiste pour contrôler sa population. Il est prévu pour être opérationnel en 2020. Lancé en 2014, le projet vise à récompenser les bons comportements et à punir les mauvais via un système de points. La mise en place a déjà commencé : dès le 1er mai 2018, les Chinois ayant une mauvaise « note sociale » se verront interdire l’achat de billets de train ou d’avion pour une période pouvant aller jusqu’à un an, a fait savoir Pékin en 2017. L’objectif du gouvernement chinois serait de « créer et d‘encourager une culture de la sincérité ». En fait cela permet de surveiller les comportements des citoyens et de traquer les récalcitrants et les opposants au régime. Tous les Chinois seront obligés de s’inscrire sur une sorte de plate-forme basée sur le « Crédit Social ». Et le gouvernement évaluera le comportement de chaque personne, entreprise ou société avec une notation sociale à la clé. Le système aura accès aux informations personnelles, fiscales et politiques, inclus les violations de la loi, les impôts payés ou impayés. A côté de chaque nom, un score apparaîtra. Fumer dans un espace public, mal garer son vélo, présenter des excuses qui ne sont pas jugées « sincères », donner des ‘fausses alertes sur le terrorisme’, causer des ‘problèmes’ sur des vol, être ami d’une personne mal notée, exprimer des jugements négatifs sur le gouvernement ou sa politique, sont quelques unes des raisons qui font perdre des points. Ceux qui ont des mauvaises notes finiront en marge de la société avec interdiction de prendre le train ou l’avion, d’inscrire son enfant dans une bonne école, d’avoir accès à certains emplois, livres, universités, à un nouveau crédit, aux informations… Ils deviendront des parias de la société nécessitant des cours de rééducation !
Cette réalité orwellienne mise en place par le gouvernement communiste chinois a séduit l’Union Européenne qui va l’expérimenter à Chypre. Et non le communisme en occident n’est pas mort, loin de là… Le Courrier de Chypre écrit ainsi dans son article du 1er avril :
« Chypre a été choisie par Bruxelles pour un nouveau programme pilote visant à déployer le Système de Crédit Social chinois qui notera publiquement ses citoyens sur leurs comportements en utilisant les médias sociaux, les techniques de collecte de données et les nouvelles technologies AI.
Et vous ne devez même pas être un internaute pour devenir partie du programme. “Le comportement ‘Citoyen’ peut être surveillé à travers l’usage des cartes d’identité lors d’achat des marchandises et de services, grâce aussi à la plupart des cartes de crédit. Ainsi donc il sera assez facile de compiler le profil de quelqu’un” a dit un officiel de l’Union européenne parlant sous couvert d’anonymat. “Chypre est l’endroit idéal pour un programme pilote. Nous devons vraiment produire en série des meilleurs citoyens de l’Union européenne. Quoique nous ayons fait beaucoup de progrès récemment en réprimant le discours de haine et en stigmatisant les gens qui l’utilisent, nous devons faire plus.”
[…] Le membre officiel de l’Union européenne a souligné : “Les mots raciste, sexiste, misogyne, homophobe et transphobe sont la réponse à presque tout ce que les gens disent qui est le contraire d’être un bon citoyen, ou s’ils disent quoi que ce soit que nous n’aimons pas. Il est juste ironique que nous utilisions la tactique nazie pour traquer et faire taire les Nazis parmi nous.”
Le plan chinois prévoit que tout ce que dit et fait une personne sera classé positif ou négatif et utilisé pour assigner un seul chiffre qui déterminera le statut social, ou selon la description chinoise ‘un citoyen digne de confiance’. Le chiffre peut alors être ajusté en haut ou en bas selon de bons ou mauvais comportements.
[…] Le Canada a récemment pris des mesures en imitant le système chinois, en commençant par les problèmes de santé et en récompensant des gens avec des points s’ils achètent des fruits plutôt que des sodas. L’application mobile s’appelle La Carotte Récompense et est destinée à suivre et récompenser les comportements sains.
A Chypre le plan pilote sera introduit dans le cadre du plan de l’e-gouvernement et exécuté sous la surveillance de l’Union européenne. Il a des détracteurs et des enthousiastes.
L’avocat Aseme Isicho a dit au Courrier de Chypre : “si vous regardez ce que le Canada fait, c’est juste le système chinois déguisé. Ils commencent toujours par la santé parce que c’est la façon la plus facile de faire culpabiliser les gens mais il ne s’arrêtera pas là. » […] “L’utilisation de l’approche ‘carotte’ est une chose, mais quand vous présentez le bâton… les punitions comme la déduction de points pour le soi-disant mauvais comportement, c’est à ce moment-là que cela devient Orwellien.”
Il a dit que ce qui était le plus effrayant était que les gens renoncent volontairement à leur vie privée en échange de la popularité : “Les nouvelles générations sont nées en captivité donc ils ne connaissent rien de mieux. Ils ne perdent pas leur vie privée parce qu’ils ne l’ont jamais eue. Vous pouvez dire que vous n’avez rien à cacher mais ce n’est pas la question. Pourquoi un étranger devrait-il connaître ce que vous avez eu pour le déjeuner ou ce que vous avez acheté sur Amazon ? C’est mon choix de dire à qui je veux ce que j’ai mangé au déjeuner et ce que j’ai emporté.”
Mais le ministre de l’Intérieur Christos Ilithios pense que ce développement est non seulement avantageux mais excellent pour l’image de Chypre comme destination touristique sympathique entre autres choses. “Regardez, tout le monde connaît déjà tout le monde ici. Ceci ne fait que rendre cela officiel. Les Chypriotes sont très soucieux du ‘qu‘en-dira-t-on’. Aussi nous pensons qu’ils embrasseront sans réserve ce système. Nous avons déjà le taux le plus haut d’utilisation de Facebook. Recueillir les informations sera donc chose facile. Cela gardera les mauvais conducteurs sur la touche et diminuera le nombre de morts sur la route” a ajouté Ilithios. “Mais surtout, les pourvoyeurs de ‘fake news’ tomberont en bas de l’échelle sociale.”»
La dictature orwellienne dessinée par l’Union européenne est en marche forcée contre tous les dissidents et résistants au Nouvel Ordre Mondial, politique, sexuel, religieux…
Francesca de Villasmundo
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