Et de deux !
Les élections législatives et les ennuis judiciaires du Modem qui portent sur des emplois au Parlement européen sonnent le glas de l’alliance Bayrou-Macron.
Après le départ du gouvernement Philippe de Sylvie Goulard, à la tête du ministère des Armées et membre du Modem, qui pourrait être menacée par cette enquête préliminaire concernant des supposés emplois fictifs d’assistants parlementaires européens, c’est au tour de François Bayrou, président du Modem d’annoncer qu’il quitte son poste de garde des Sceaux. Il ne fera pas partie de la nouvelle équipe gouvernementale qui sera dévoilée cet après-midi.
Cette décision semblerait incomber à l’intéressé lui-même qui a peut-être pris les devants pour ne pas être débarqué par Macron : « J’ai pris la décision de ne pas faire partie du prochain gouvernement« , a-t-il déclaré à l’AFP sans plus de précisions. En tant que garde des Sceaux, François Bayrou devait prochainement présenter une loi sur la transparence de la vie publique, loi de moralisation !
Et de trois !
La ministre des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, a indiqué, ce matin, qu’elle-aussi quitte le gouvernement. Elle fait partie des députés européens du Modem susceptibles d’être inquiétée par la justice.
Il ne reste donc plus de ministres issus du Modem au sein du gouvernement.
Le remaniement technique de ce dernier devient plus complexe que prévu puisque Richard Ferrand, qui pourrait être inquiété lui-aussi par la justice mais pour des raisons d’enrichissement personnel, a également démissionné du gouvernement lundi dernier.
L’Élysée et Matignon ont cependant confirmé que, malgré ces démissions majeures qui le frappent, le nouvel exécutif sera annoncé ce soir à 18h. Trouveront-ils, Macron et Philippe, des candidats-ministres sans histoires ?
Francesca de Villasmundo
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