Selon un article de l’agence de presse  russe « Vesti » du 21 novembre dernier: 

« La date du transfert du porte-hélicoptère russe « Mistral Vladivostok » a été fixée au 27 Novembre. C’est ce qui a été déclaré aux journalistes dans les milieux militaires et diplomatiques:  «Une nouvelle date de transfert »  du  Vladivostok « est arrêtée, il peut être transféré à la partie russe le 27 Novembre, » a-t-on déclaré à l’agence «Interfax». Selon cette source, « il s’agit d’une date de travail » « la décision finale dépend encore de la décision du président français François Hollande ».

L’interlocuteur d’Interfax a indiqué que les marins russes ont été autorisés à monter à bord du Vladivostok. L’interdiction précédente provenait du fait que la partie française craignait un vol. »

La partie française craindrait donc un vol de la part des marins russes? En général on ne qualifie pas de vol le fait pour un acquéreur de récupérer ce qu’il a déjà payé! Cette source diplomatico-militaire emploie un langage bien peu diplomatique à moins que, probablement, elle ne soit excédée par les tergiversations de Hollande.

Le navire une fois livré, partirait ensuite, ajoute la source,  pour le port militaire de Kronstadt, près de Saint-Pétersbourg, escorté par le navire-école Smolny. Selon d’autres sources les marins russes ont transféré leurs affaires personnelles sur le Vladivostok  depuis le mercredi 19 novembre.

la Russie a nommé ce même jour,  le 21 novembre, le  vice-amiral Aleksandr Fedotenkov, comme responsable du transfert. Il s’agit du commandant de la base navale de Saint-Pétersbourg.

La France, quoiqu’il en soit, ne peut guère que livrer le navire qui est inadapté aux normes occidentales, et qui a été conçu en fonctions des normes spécifiques russes. Les Mistrals sont de toute façon trop chers pour l’OTAN. En tout état de cause les BPC Mistral ne peuvent être vendus qu’à la Russie.  Il serait préférable, tant qu’à faire, de le livrer le plus tôt possible afin d’éviter d’aggraver les choses. 

On apprend par ailleurs que c’est la France qui a démarché la Russie pour vendre ses Mistrals afin de donner du travail aux chantiers de Saint-Nazaire. C’est un comble que maintenant le chef de l’Etat se désolidarise de la parole de la France pour plaire aux USA qui se positionnent en concurrence des portes-hélicoptères et qui donc n’en achètera jamais à la France. 

Hormis le fait que la France s’expose à payer d’énormes compensations, elle ne revendra probablement pas de sitôt des navires à la Russie qui était l’un de ses clients les plus susceptibles pourtant de renouveler ce genre d’opérations. Le Président Vladimir Poutine a en effet annoncé que désormais la Russie allait s’équiper elle-même.

le Brésil, l’Inde ou la Chine observent attentivement la suite des opérations en prévision de futurs contrats. Le Marschal chef Arup Raha, de l’armée militaire de l’air indienne a confié en septembre à l’ Hindustan Times  que  le marché des 126 Rafales de Dassault pour 20 à 22 milliards de dollars est suspendu à la bonne suite du contrat avec la Russie. (source)

Et il restera encore le Sébastopol à livrer.

Emilie Defresne

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