Le ministre polonais de la Défense, Tomasz Semoniak, avertit la France que la Pologne pourrait renoncer à l’achat des systèmes antimissiles français de défense aérienne si les Mistral étaient livrés à la Russie, d’après une interview qu’il a accordée au journal Rzeczpospolita.
Une fois de plus c’est par la Pologne que les USA font pression sur la France pour empêcher la livraison d’une des plus importantes commandes de ces dernières années aux industries françaises: deux porte-hélicoptères Mistral, en partie payés d’avance. Le premier devant être livré cette année si les accords sont respectés:
« Je ne veux pas jouer le rôle de quelqu’un qui pose des conditions à la France, mais j’ai confiance dans le fait que Paris prendra une décision sage et responsable, sachant qu’elle est membre de l’Otan et compte tenu de l’opinion des autres alliés », a déclaré le Ministre polonais.
Le contrat mis en balance par la Pologne, est estimé au total à 5,8 milliards d’euros, tandis que le contrat sur les deux Mistral est estimé à 1,2 milliard d’euros pour les deux navires, auxquels s’ajouteraient d’importantes pénalités s’il n’était pas respecté.
Si la France honorait sa parole envers la Russie et si de ce fait la Pologne rompait la solidarité commerciale de l’Union Européenne, ce serait peut-être l’occasion pour la France de s’échapper de cette Union Européenne qui apporte beaucoup plus d’inconvénients à la France que d’avantages et qui notamment obère très lourdement sa souveraineté. Ce serait un défit intéressant à relever pour les candidats à l’élection présidentielle de 2017. C’est ce que réclame depuis longtemps, Marine Le Pen, l’une des principale prochaines candidates. Ce serait également l’occasion de resserrer une alliance transeuropéenne avec le plus puissant pays d’Europe qu’est la Russie.
Après tout le Premier Ministre britannique, David Cameron n’a-t-il pas donné l’exemple en promettant un référendum sur l’Europe s’il reste Premier ministre après les élections de 2015: »Je n’accepterais pas de devenir Premier ministre si je ne pouvais pas vous garantir que nous pouvons tenir ce référendum », avait-il déclaré à la BBC en mai 2014.
« Je n’aurais jamais évoqué la séparation, si la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne était désavantageuse. Je suis un patriote et tout ce que je fais, je le fais par amour pour mon pays. Je voudrais que notre nation soit forte, fière et autonome », avait-il dit en substance.
Ce qui est avantageux pour la Grande-Bretagne, alliée des USA, le serait sans doute bien plus encore pour la France qui a ses intérêts sur le continent.
E. Defresne
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