Elles témoignent de la totale opposition entre la praxis de l’Église catholique, consciente d’être dépositaire de la Vérité et d’avoir comme mission de l’annoncer aux païens esclaves du démons, et la praxis des modernistes de la secte conciliaire qui depuis Vatican II, de manière toujours plus abominable et visible, détruisent l’Église de l’intérieur pour le plus grand dommage des âmes.
« Certaines nuits donc, les tams-tams et autres bois creux résonnaient à un rythme endiablé et les hommes, gorgés de phacochère et de vin de palme, après avoir réuni leur conciliabule ténébreux, le visage couvert de masques impénétrables, se mettaient à danser à la lueur des torches, effectuant des contorsions, enjambant le feu sous les pupilles dilatées de la foule qui s’amassait. Voilà ce que le père Marcel n’aimait pas ; aussi plus d’une fois, il alla, accompagné de costauds apprentis, tenter de disperser ces gens qui « lavaient le bwiti » comme on dit. Derrière la façade de ces traditions louches, malsaines, parfois franchement lubriques, il voyait trop clairement le pouvoir des démons pour avoir la moindre envie de dialoguer. Certes, il ne s’attaquait pas directement aux féticheurs, mais s’il apprenait qu’un chrétien ou un catéchumène retombait dans le fétichisme, il ne le tolérait pas. On le vit une fois venir dans la case même du coupable et, sous les yeux craintifs de celui-ci, détruire à coups de machette un fétiche bien caractérisé.
La corruption de la religion dans le fétichisme était très sensible au père Marcel, surtout dans les sacrifices offerts par les Africains, non en signe de la soumission à Dieu, mais comme le moyen d’éloigner les mauvais esprits qui les environnent, parfois très réellement. Ainsi expliquera Mgr Lefebvre, « ils croient aux démons, mais vivent dans la crainte et leurs sacrifices sont faussés dès le principe, ils vont même jusqu’à faire des sacrifices humains. C’est la religion détournée de son véritable objet. Dans la vraie religion, l’oblation de la victime ou de l’offrande signifie notre oblation intérieur ». (Mgr Tissier de Mallerais, Monseigneur Marcel Lefebvre, une vie, Ed. Clovis, page 142-143)
Francesca de Villasmundo
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