Reynald Secher est bien connu de nos lecteurs. Depuis des années, il met en lumière l’abomination du génocide dont furent victimes les Vendéens. Il est l’auteur du concept de mémoricide et le conservateur du musée des Guerres de l’Ouest (Vendée et Chouannerie).
Lorsqu’on prononce le nom Reynald Secher, on pense à ses livres Le génocide franco-français, Vendée-Vengé et Vendée : du génocide au mémoricide, à l’éditeur et au scénariste de bandes dessinées ainsi qu’à ses films historiques. On pense aussi au conférencier. Mais cette fois, c’est le romancier qui se présente à vous.
Avec Le miroir sans retour, Reynald Secher s’essaye avec brio au thriller historique. L’intrigue est remarquablement bien ficelée. Elle part d’une confession, celle du docteur Chévetel qui, en 1832, sur son lit d’agonisant, veut soulager sa conscience et appelle à son chevet le curé d’Orly. Là commence un voyage dans le temps qui nous renvoie au beau milieu de la sombre période révolutionnaire puis de la Terreur. On apprend au fil des pages comment Chévetel, intriguant rusé et sans scrupule, a construit sa fortune sur la mort de ceux qui ont eu le malheur de lui faire confiance. Double-jeu et trahisons multiples sont l’apanage de ce personnage diabolique. Par la faute de ce scélérat, quantité de figures de la chouannerie sont arrêtés et mis à mort.
Au-delà de cette intrigue captivante, c’est l’univers sordide de certains révolutionnaires que nous décrit Reynald Secher par l’entremise de ce roman naturellement bien documenté. Les turpitudes des Danton, Marat, Fabre d’Eglantine et autre Robespierre apparaissent ainsi au lecteur qui découvre leur cupidité et leur folle soif de pouvoir.
Le miroir sans retour, Reynald Secher, éditions du Rocher, 320 pages, 21,90 euros
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